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Dialogue inter-libyen : les antagonistes politiques réunis, hier, à Alger

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La troisième réunion du dialogue inter-libyen regroupant des personnalités, des chefs de partis politiques et activistes libyens a débuté, hier, à Alger sous l’égide des Nations unies. Ce conclave inter-libyen, qui prend fin aujourd’hui, se penche sur les questions liées à la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’examen des arrangements sécuritaires et les derniers développements survenus sur la scène libyenne.
Succédant au second round du dialogue inter-libyen, engagé entre des personnalités, dirigeants de partis et des militants politiques, tenu, avril dernier, à Alger, suite aux efforts consentis de l’Algérie, pour réunir les parties libyennes autour de la table de dialogue. Processus politique à sa troisième phase, depuis hier, vise à aider les Libyens à se concerter, afin de dégager la voie de la solution à la crise politico-sécuritaire qui secoue la Libye. La cérémonie d’ouverture des travaux de ce troisième round du dialogue engagé entre Libyens, a été présidé, par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, en présence de l’Envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Bernadino Leon. À la situation sécuritaire marquée par les combats qui s’y déroulent entre Libyens, le pays fait face également aux actes de terrorisme, dont ceux du groupe terroriste Daech. À cela, s’ajoute la crise politique caractérisée par l’existence de deux gouvernements et de deux Parlements se disputant le pouvoir. Avec la convergence, en premier lieu, des efforts des Libyens sur la voie de la solution politique, les efforts des pays voisins, notamment l’Algérie, et ceux des Nations unies, contribueront fortement à atteindre l’objectif escompté, en vue d’épargner à la Libye et son peuple de perdurer dans le chaos qui les ronge. Le processus inter-libyen d’Alger à sa troisième phase vêtit une importance particulière, du fait qu’il réunit les acteurs politiques libyens, lequel conclave a été rejoint par de nouvelles personnalités politiques. Sur la participation à la réunion d’Alger, Messahel a affirmé, mardi, la veille du début de ses travaux, que la rencontre est «plus conséquente dans la mesure où de nouvelles personnalités libyennes influentes sur le terrain se joindront à ce nouveau round», a-t-il souligné. Pour sa part, le médiateur de l’ONU pour la Libye, Leon, a déclaré, mardi à partir de Doha, que la majorité des groupes antagonistes en Libye «soutiennent maintenant une solution politique», soulignant qu’«il n’y a pas de solution militaire» en Libye, avant d’indiquer que «75% des responsables politiques libyens étaient favorables à la paix», at-il déclaré, lors d’un Forum mondial américano-islamique à Doha. Rappelons, par ailleurs, que l’ONU, via Bernardino Leon, avait annoncé, mai dernier, qu’elle allait préparer un quatrième projet d’accord pour résoudre la crise en Libye.
À la réunion d’Alger, des leaders et des chefs de partis politiques et activistes libyens, examinant, hier et aujourd’hui, les arrangements sécuritaires, ainsi que les derniers développements de la situation en Libye, sont appelés, notamment par le peuple libyen, à faire preuve de responsabilité historique, en vue de faire aboutir ce processus à bon terme. La capitalisation de la teneur des travaux des deux conclaves précédant celui qui s’achève aujourd’hui, à Alger, permet d’enregistrer des pas notables vers la solution, notamment celle ayant trait à la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye. Nul n’ignore, notamment l’opinion libyenne, que le retour à la stabilité institutionnelle est l’unique voie qui permettra la prise en charge des problèmes qui se posent avec acuité dans ce pays, et pouvoir faire face au terrorisme. C’est par la mise en place de ce gouvernement que les Libyens pourront réunir les conditions devant assurer la transition vers la mise en place des fondamentaux d’un État, à savoir des institutions démocratiques et pérennes.
Il est à noter que la troisième réunion d’Alger, du dialogue inter-libyen, regroupant des personnalités, des chefs de partis politiques et activistes libyens, intervient à la vielle de deux rendez-vous importants consacrés à la crise dans ce pays. Il s’agit de la tenue de la sixième réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, prévue demain vendredi, dans la capitale tchadienne, et celle qu’abritera la capitale égyptienne, dimanche prochain, qui réunira l’Algérie, l’Italie et l’Égypte.
Karima Bennour

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