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Conférence de presse de l’expert agricole Aïssa Manseur : «Des produits chimiques non-homologués sont mis en vente»

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L’Algérie n’a toujours pas trouvé la bonne formule pour passer d’un pays importateur à un pays exportateur, d’ailleurs, le dernier fiasco de refoulement de certaines cargaisons algériennes de la France, la Russie, le Canada et le Qatar l’atteste notamment, et ce, après la découverte des anomalies dans plusieurs produits agricoles. Les auteurs de cette ironie ne sont toujours pas identifiés, alors que le ministère du Commerce, et celui de l’Agriculture n’ont toujours pas balancé les vrais raisons de ce délire. Puisque l’Algérie est le seul perdant dans cette affaire, la méthode de travail doit être réétudiée avant de pouvoir parler sur le commerce extérieur et l’exportation. L’expert agricole, Aïssa Manseur a affirmé, hier, au Courrier d’Algérie que « dès le début, l’Algérie a concédé un faux pas dans le domaine des exportations, et on ne peut pas devenir des exportateurs comme ça à l’imprévisible, et surtout avec l’absence de la cartographie agricole, ainsi que l’absence d’une stratégie claire pour passer au commerce extérieur, et ce qui c’est passé récemment est très grave, vue qu’on vient d’entamer les exportations. » Justement concernant le refoulement des cargaisons de dattes et pommes de terre ainsi que d’autres produits agricoles à cause de taux de pesticides et engrais estimés très élevés sur ses produits, aussi la constations des quantités énormes des verres de terres sur les dattes, cet expert précise que : « l’utilisation des pesticides et des produits chimiques sont inévitables dans l’agriculteur, mais le problème réside dans le non-respect des doses de ces produits chimiques. Ce n’est pas possible de ne pas les utilisés tant qu’il y a des maladies, des mauvaises herbes etc… Ce que je peux vous dire, qu’il faut les utiliser comme il est prescrit dans la notice d’emploi, il faut respecter les quantités requises.» Ajoutant, dans ce sens, qu’: «il y a deux années, la FAO a fait une alerte, en précisant qu’il y a 17 pays africains, dont l’Algérie, qui fabriquent des produits chimiques et pesticides non-conformes aux normes internationaux. Si ces produits chimiques sont commercialisés avec des prix bas, l’agriculteur achètera les produits les moins chers pour les utiliser avant la récolte, et la catastrophe est là car les risques seront majeurs par la suite, et l’agriculteur est la première victime de ce préjudice», a-t-il affirmé. Par contre, il a signalé que les autorités «devraient prendre en considération ce point», car il existe des «commerçants qui exposent des produits chimiques non-homologués à la vente», il faut qu’il y ait des marchands spécialisés dans le secteur eux seuls qui peuvent vendre ce genre de produits, vu que la sécurité alimentaire est sérieusement exposée au danger. Entre autres, Aïssa Manseur a fait savoir que pour passer à l’exportation, il faut tout d’abord répondre à trois questions ; quoi, comment et où exporter. «Si on répond à ces trois questions c’est bon on peut passer à l’action. Primo, il faut bien chercher le produit qu’on vise à exporter, et surtout d’assurer son approvisionnement à long terme, et une production régulière destinée à l’exportation. Secundo, il faut trouver des marchés à l’extérieur, il faut qu’on participe dans les salons et foires internationales pour mettre en valeur le produit exposé, aussi, une diplomatie adéquate devrait jouer un rôle important pour la promotion des produits destinés à l’exportation. Tercio, la logistique a un rôle très important pour la promotion des exportations, nous, on a toujours problème avec les chambres froides, le transport, on n’a même pas des avions cargaisons, les bateaux n’en parlons pas : » Cet expert dira que pour réussir, il y a tout un processus à suivre pour accéder au marché extérieur, et ce n’est pas du jour au lendemain, qu’on peut réaliser cet objectif ô combien compliqué.

Mohamed Wali

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