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Clint Eastwood : «je n’aime pas les armes»

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Alors que son American Sniper est un carton absolu au box-office américain (plus de 250 millions de dollars en deux semaines) et qu’il s’apprête à débarquer sur nos écrans le 18 février, le grand Clint Eastwood s’offre la couverture de la nouvelle édition française du magazine Vanity Fair. À travers un portrait très détaillé et une interview sans langue de bois, le mythique cinéaste aux multiples Oscars, notamment pour Impitoyable et Million Dollar Baby, se confie quant au cinéma et ses films, mais aussi à propos de la politique américaine et de la société en générale. Si dans son dernier long métrage – l’histoire de Chris Kyle, un tireur d’élite américain incarné par Bradley Cooper qui a abattu plus de 150 hommes -, Clint Eastwood évoque le pire de la guerre, il précise cependant ne pas adhérer à la vision de son « héros » : « Mon point de vue sur la guerre n’est pas du tout celui de Chris Kyle. Lui pense qu’il a eu raison sur toute la ligne. Il refuse de s’excuser. Il pense que c’est juste d’aller là-bas et de se battre pour un pays qui, de toute façon, ne croit sans doute pas à la démocratie. Moi, je préfèrerais qu’on reste ici et qu’on essaie de s’améliorer, d’améliorer notre situation plutôt que d’intervenir chez les autres. » Ancien maire de Carmel, Clint Eastwood a toujours été présent en politique, même si après ses deux échecs à l’échelle nationale – il a soutenu John McCain en 2008 et Mitt Romney en 2012, tous les deux face à Barack Obama -, il a aujourd’hui pris du recul. Mais sait rester percutant : « Je n’ai jamais caché mes doutes quant à la capacité de Barack Obama à être un grand chef d’État. Il me semblait qu’il manquait d’expérience et je pense qu’on a vu que c’est le cas. »

Loin de l’image de lui qui ressurgit aujourd’hui avec la lettre ouverte de Michael Moore l’accusant d’avoir menacé de le tuer, Clint Eastwood semble porter au contraire un regard bienveillant sur l’humanité et la société actuelle, affirmant qu’il n’aime pas les armes à feu, lui, le Républicain qui incarna Dirty Harry : « Notre Constitution protège la liberté de culte et celle de porter une arme. Pour ma part, je ne suis pas vraiment actif sur le plan religieux, même si je respecte ceux qui croient. Et je n’aime pas les armes, même si je comprends qu’on veuille en avoir une avec soi. »
Avant de finir sur la passion qui l’anime depuis toujours, le cinéma, et son unique souhait avant de tirer sa révérence : « J’aimerais tourner un dernier film, un vieux film. Un film d’autrefois. » L’histoire de American Sniper :Tireur d’élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d’innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de « La Légende ». Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu’il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l’angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s’imposant ainsi comme l’incarnation vivante de la devise des SEAL : « Pas de quartier ! » Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu’il ne parvient pas à retrouver une vie normale.

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