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ALLéGEMENT EN VUE DE LA RèGLE 51/49 : «Une bonne option, mais insuffisante», estime le Pr Abdelhak Lamiri

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Depuis l’entrée en vigueur de la fameuse règle d’investissement 51-49% en Algérie, elle a eu un impact très négatif sur l’économie nationale, en sanctionnant davantage plus les PME étrangères que les grandes entreprises. L’expert et économiste Abdelhak Lamiri suppose que « l’allègement ou même la suppression de cette loi ne réglera jamais le problème de l’économie nationale vu qu’on est dans une logique de désordre. C’est une bonne option mais il serait trop insuffisant pour y compter là-dessus afin de redresser la barre de notre économie», a-t-il affirmé, hier, lors d’une conférence de presse tenue à Alger.
Dans ce sillage, le conférencier a souligné que «l’investissement étranger ne développe jamais l’économie d’un pays. Certes, il peut l’aider par l’investissement, il peut améliorer notamment le climat des affaires, mais jamais ne pourra rendre un pays émergent». Pour lui, «c’est nos propres investissements seuls qui peuvent relancer la machine de l’économie nationale, mais le vrai problème de l’économie se situe au plus haut sommet du Gouvernement». «L’Algérie, qui lutte contre la crise et aspire à devenir un pays émergent, a besoin, avoue-t-il, d’une vision à long terme, c’est-à-dire d’ici à 2030». En outre, ce professeur en économie a indiqué que «très rares sont les pays qui ont cette loi pour tous les secteurs, les pays qui réussissent sont la Chine, la Malaisie, l’Indonésie et la Pologne », poursuit-il « ces pays ont des lois qui autorisent l’investissement des étrangers dans n’importe quel secteur et avec notamment n’importe quel taux de participation, sauf dans l’industrie pétrolière, les industries de recherche et de développement. Si l’investisseur compte acheter toutes les parts, à ce moment-là, il faut une autorisation de l’état», a-t-il dit. Interrogé sur le marché informel qui domine l’économie nationale, Abdelhak Lamiri répondra que «ce phénomène existe un peu partout dans le monde avec des degrés divers».
En Algérie, selon les statistiques du FCE, il est démontré que «l’informel est à environ 19% de l’économie nationale, il y a d’autres statistiques qui disent qu’on est à 40 %, dans ce cas on peut comprendre qu’on n’a pas des statistiques fiables et crédibles, aussi, c’est une bouffée d’oxygène qu’on ne peut éliminer tout de suite parce qu’il y a 30 ou 40% d’emplois qui sont dans l’informel. Sans une politique sérieuse on ne peut pas l’éliminer tout de suite», a-t-il illustré ses propos. Avant de conclure, le Dr Lamiri pense que pour développer l’économie d’un pays, il faut commencer par son système universitaire, la recherche et le développement. «C’est ce schéma qu’ont mis en œuvre les pays développés.»
Med Wali

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