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Air Algérie : Talai appelle à une gestion rigoureuse de la Compagnie

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Au cours de son intervention, hier, sur les ondes de la radio chaîne I, dans le Forum organisé par la Radio algérienne, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaa Talai, s’est longuement attardé sur la question de nomination d’un nouveau P-DG à la tête de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie.

Estimant que la décision a été motivée par la nécessité d’offrir de meilleures prestations aux citoyens, le ministre a jugé qu’il impératif de remédier aux lacunes de gestion au sein de la compagnie afin de s’adapter aux lois de l’aviation civile internationale. « Aujourd’hui, le constat est évident. Tout le monde se plaint du service public de la compagnie nationale », a reconnu le ministre avant de préciser que « Air Algérie doit se soumettre aux lois internationales de l’aviation civile vu que l’Algérie a été élue membre de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ». « Le changement opéré vise à améliorer le rendement d’Air Algérie sur tous les plans », a-t-il expliqué, en plaidant à une «rigueur dans la gestion ». En effet, pour lui, il est impératif de sécuriser les avions de la compagnie. Tout en exprimant son optimisme, le ministre a affirmé qu’il est désormais nécessaire de protéger la compagnie aérienne. Abordant les difficultés financières de Air Algérie, Talai a affirmé que le problème de concurrence ne se pose pas, ce qui met la compagnie dans une situation de confort. Cependant, la hausse des charges, en l’occurrence, la maintenance, du kérosène et des salaires, implique à la compagnie de réfléchir à un meilleur redéploiement en recourant aux normes internationales de gestion. Pour lui, il faut rendre le transport aérien plus « rentable », et ce, pour un meilleur rendement. Par ailleurs, au sujet de la réalisation du nouveau port commercial (Centre) de Hamdania, entre Cherchell et Tipasa, l’hôte de la Radio algérienne a affirmé que les études sont achevées, alors que le lancement des travaux est prévu avant le deuxième trimestre de l’année en cours.

BHNS : un nouveau système de transport urbain à l’étude
Au sujet des embouteillages au niveau de la capitale, le ministre a fait savoir qu’outre le pacte d’actionnaires signé pour la création d’une société algéro-espagnole, il y a une réflexion pour améliorer le transport urbain, notamment, avec la mise en place de bus à haut niveau de service (BHNS). « Aujourd’hui, nous réfléchissons à mettre en place d’autres alternatives et le BHNS peut être une deuxième solution aux embouteillages dans la capitale, surtout au niveau de la Grande mosquée d’Alger ou nous prévoyons un grand nombre de fidèles », a-t-il dit. Par ailleurs, s’agissant du transport des hadjis, l’hôte de la radio a fait savoir que l’ouverture d’une ligne maritime pour le transport de marchandises entre l’Algérie et l’Arabie saoudite pourrait être élargie au transport de voyageurs ce qui permettrait de réduire la charge sur le transport aérien des pèlerins. D’ailleurs, abordant le transport maritime de marchandises, qui est dominé par le transport étranger, Talai a mis en exergue la volonté de créer des sociétés nationales de transport de marchandises, et ce, afin de réduire les coûts. « Il y a un plan pour l’acquisition de 23 navires, mais ce n’est pas suffisant. La création de sociétés privées pourrait contribuer positivement, et si on arrive à assurer 30 % du transport par nos propres moyens, ça sera une grande avancée », a-t-il indiqué. De surcroît, l’autre point noir abordé par le ministre est la dégradation des stations urbaines de voyageurs. Dans ce sillage, Talai a indiqué que sur les 53 stations existantes à travers le pays, 35 exercent avec 0% de rentabilité. « Nous sommes à 35 stations qui ne réalisent pas de bénéfices ce qui complique la tâche d’améliorer leur maintenance », a-t-il dit à ce propos. Pour ce qui est du transport en taxi, Talai a affirmé qu’un nouveau cahier des charges relatif aux conditions et modalités d’exploitation des services de taxi est entré en vigueur. Cependant, son application tarde à se concrétiser sur le terrain en raison de la hausse du nombre de clandestins.
Lamia Boufassa

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