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L’Indonésie va redevenir membre à part entière de l’Opep : quel impact sur les prix ?

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L’Indonésie redeviendra membre à part entière de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à compter de décembre, a annoncé, mardi, son ministre de l’Energie. L’organisation a confirmé et précise que les formalités seront remplies à l’occasion de la prochaine réunion ministérielle, prévue le 4 décembre à Vienne. L’Indonésie sera invitée à y envoyer une délégation, ajoute l’Opep, soulignant qu’elle a « beaucoup contribué » à son histoire. Le pays, qui en a été pendant 50 ans le seul membre asiatique, l’a quittée début 2009 au moment où le pétrole atteignait son cours le plus haut, lorsque la hausse de la demande intérieure et la baisse de la production en ont fait un importateur net. Sur la base des chiffres de juillet qui font état de 840.000 barils par jour (bpj), son retour va augmenter la production totale des Etats membres de 2,6%, ce qui va la porter à 33 millions de bpj, alors que l’objectif est de 30 millions. Mais actuellement l’offre de l’Opep est appelé à baisser, selon certains experts qui estiment que l’équilibre du marché pour ce qui est de l’offre et la demande permettra de stabiliser les prix.
L’Algérie, comme le Venezuela et le Nigeria ne cesse d’appeler à réduire la production de l’Opep afin de faire face à la chute des cours du pétrole qui dure depuis plusieurs mois, affectant ainsi les économies des pays fragiles comme l’Algérie. La Banque d’Algérie rapporte que les réserves de change ont fondu de près de 20 milliards de dollars en six mois seulement. Ces réserves s’établissaient à 159,027 milliards de dollars à la fin du mois de juin, contre 178,928 milliards de dollars à la fin décembre 2014, a précisé le gouverneur de la Banque centrale.
Les recettes attendues des exportations d’hydrocarbures, la principale ressource de l’Algérie, sont désormais fixées à 34 milliards de dollars contre environ 60 initialement. En comparaison, en 2014, ces exportations avaient généré 68 milliards de dollars de recettes. Autant dire que l’avenir est sombre.Le pays, qui veut maîtriser son commerce extérieur pour économiser des devises, prévoit des importations atteignant 57,3 milliards de dollars, contre 65 milliards dans la loi de finances initiale.
Le budget a été calculé sur la base d’un prix théorique de référence de 37 dollars le baril de pétrole. à noter que le recul du prix du pétrole s’est confirmé en août 2015, accusant une baisse du cours de 18% sur le mois.
La cotation du Brent a atteint le niveau record de 42 dollars, le 28 août à Londres. Selon le ministère du Développement durable, la moyenne mensuelle s’établit à 46,52 dollars le baril contre 56,56 dollars le mois précédent. Sur un an, la chute est de 54%; compte tenu de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro, le repli est de 45% pour le prix du baril importé dans la zone euro.
Ines B.

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