Accueil ACTUALITÉ Saïd Allik préconise une solution radicale : «tout le monde doit partir»

Saïd Allik préconise une solution radicale : «tout le monde doit partir»

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Le décès de l’attaquant de la JS Kabylie, le Camerounais Ebossé, suites à des blessures provoquées par un projectile parti des tribunes à l’issue de la défaite à domicile de son équipe face à l’USM Alger (2-1), renseigne sur l’ampleur de la violence qui ronge notre football et l’insécurité qui règne dans nos stades. Face à cet état des lieux, les instances footballistiques à leur tête la Fédération algérienne de football (FAF), dont le rôle primordial est de veiller à la bonne organisation et bon déroulement des compétitions et surtout assurer la sécurité des joueurs, de leurs staffs et des supporters, restent passives. Dans le jargon judiciaire, cela s’appelle la non-assistance aux personnes en danger. La violence dans nos stades, un thème traité et sur lequel la presse nationale, d’information générale ou spécialisée, avait consacré des pages entières, ne cesse de prendre de l’ampleur. L’environnement dans lequel évolue le football national est pourri. Le décès d’Ebossé de la JSK, un drame absolument effroyable. Irréel. Comment est-ce même possible?, s’interrogent anonymes un bon nombre de techniciens que nous avons contactés hier par téléphone. Pour Saïd Allik, ex-président de l’USM Alger, ce qui est arrivé, samedi, au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou était prévisible. Combien de supporters ont trouvé la mort dans les enceintes des stades ou bien au cours de leurs déplacements, sans pour autant que les autorités publiques et les instances du football national ne prennent les mesures qui s’imposent ? s’est-il encore interrogé. «Nous avons laissé pourrir les choses et maintenant nous récoltons ce que nous avons semé», a-t-il expliqué. L’ex-président de l’USMA a jugé grave le décès de l’attaquant de la JSK sur le terrain du stade du 1er Novembre, suite à des blessures provoquées par un projectile jeté des tribunes. Jamais dans les annales du football mondial, un joueur a été tué sur le terrain d’un stade a-t-il fait savoir, s’interrogeant encore une autre fois sur la crédibilité et l’image de l’Algérie sur le plan international. Said Allik, dans son analyse de la situation du football national parle d’un environnement pourri où les responsables et dirigeants de clubs sont souvent mal vus et indésirables. «À chaque fois qu’un drame arrive dans nos stades, on pleurniche une semaine et puis on oublie tout», regrette-t-il. La mort de Ebossé ne doit pas rester impunie a-t-il dit, ajoutant que les responsables à tête du sport national en général et du football en particulier auront le décès de l’attaquant de la JSK par un projectile, sur leurs consciences. Pour mettre fin à tous ces fléaux qui rongent et gangrènent notre football, Saïd Allik préconise des solutions radicales. Il invite tous les responsables du football à commencer par ceux de la FAF à démissionner. Pour lui, il est inconcevable que le même bureau fédéral gère le football national depuis des années. Il faut renouveler les instances du football national et écarter les dirigeants incompétents qui pullulent et pourrissent notre sport roi.
Hacène Nait Amara

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