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40e Vendredi populaire pacifique de suite : Les manifestants ont appelé à «une période de transition»

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Sans relâche depuis son déclenchement le 22 février dernier, le mouvement populaire pacifique pour le changement et l’édification d’un État de droit a bouclé, hier pour son 40e vendredi de suite, son neuvième mois, un premier vendredi, coïncidant avec la campagne électorale, débutée dimanche dernier, pour le scrutin de la présidentielle du 12 décembre prochain.

Pour le 40e vendredi consécutif, les Algériennes et Algériens de tous âges sont sortis, massivement, hier dans les rues d’Alger, et dans les autres wilayas du pays, pour réaffirmer leurs principales revendications ; à savoir : « le départ des symboles du système», appelant à une période de transition et la libération des détenus du mouvement pacifique du 22 février, ainsi qu’au changement du système politique en place.

Un véritable tsunami humain a déferlé hier à Alger
Hier, Alger la blanche était noire de monde. Une nouvelle marée humaine a envahi, en ce 40ème vendredi de mobilisation populaire pacifique, les rues du centre d’Alger. Les manifestants étaient ainsi là en grand nombre, partout, tout au long des rues et des boulevards, menant aux lieux emblématiques, des rassemblements ; la Place Audin et la Grande Poste, en provenances des quartiers avoisinant, et d’autres plus éloignées, Bab el-Oued, Casbah, Belouizdad, El-Harrach, Bologhine, Bouzaréah, Z’ghara,… refusant de déserter la rue, « tant que leurs revendications populaires légitimes ne sont pas toutes satisfaites» comme nous l’a affirmé, hier, un quadragénaire rencontré à notre arrivée peu après 11H00, à la Grande Poste.
Sur place, des petits groupes de manifestants étaient déjà là, munis de l’emblème national, attendant l’arrivée des autres qui, au fur et à mesure, commençaient à affluer, à Didouche Mourad, place Maurice Audin et du côté de la Grande Poste. Comme d’habitude, les services de sécurité étaient fortement mobilisés et quadrillaient l’esplanade de la Grande Poste et des passages menant vers la rue Larbi Ben M’hidi.
Sous les regards des policiers anti-émeutes, la foule composée au départ de plusieurs dizaines d’hommes, femmes, jeunes et vieux, s’est densifiée au fil des heures, pour être, peu de temps après, des milliers de personnes, femmes et hommes de tous âge, dont la majorité des jeunes, ainsi que des enfants ont déferlé, hier sur le centre d’Alger, scandant « pas de vote avec la bande » « libérez les détenus », « Algérie libre et démocratique » . Nouveau slogan, hier, «Hamla intikaliya machi intikhabia (campagne pour une transition et non pour des élections : NDLR)» ont scandé les milliers de manifestants, hier, à Alger, à ce 40ème vendredi et neuvième mois de la mobilisation du mouvement populaire pacifique, qui était importante, en cette journée d’hier. Le 40e rendez-vous populaire pacifique s’est déroulé dans un contexte marqué par la semaine électorale entamée, dimanche dernier, et les milliers de manifestants présents n’ont pas manqué de réaffirmer leur refus du scrutin présidentiel, comme voie de solution à la crise politique à laquelle est confronté le pays, appelant, hier dans leurs slogans à une période de transition.

Une «Colombe blanche» symbolisant la paix et l’insistance sur « la silmia »
Après que les voix des manifestants se taisaient hier, un groupe de jeunes, se tourna vers la foule en invitant les manifestants de bouche à oreille à scander «Pas de présidentielle avec la bande» et « ce hirak est un devoir national». Parmi la foule, nous avons constaté de visu « une colombe blanche », perchée sur la tête d’un manifestant qui nous a confié qu’elle représente « la paix », avant qu’un autre, drapé de l’emblème national, lui emboîte le pas, d’un air confiant, et lance «la silmia c’est notre force». Enfin, il est à noter que les autres groupes de marcheurs qui sont arrivés un peu plus tard, ont été accueillis par les « youyous » des femmes. Toute la foule sortie hier, faut-le noter, a également affirmé la détermination des marcheurs à ne pas baisser les bras avant «la libération de l’ensemble des détenus » du mouvement populaire pacifique. Des portraits des détenus, et des martyrs de la Révolution algérienne ont été portés par les marcheurs hier.
Mohamed Amrouni

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