L’attentat terroriste à Sousse en Tunisie, ou celui de la mosquée chiite au Koweït, ou encore l’attentat perpétré en France dans la zone industrielle de l’Isère font craindre le pire pour les pays de la Méditerranée dont l’Algérie, qui reste l’une des cibles préférées de l’État Islamique (EI) surtout après les menaces de ses dirigeants de commettre un attentat d’envergure, similaire à celui de Tiguentourine en janvier 2013. C’est en gros l’approche du président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, présentée, hier, lors du 6ème forum du parti. Ainsi, le président s’est longuement étalé sur le terrorisme mondialisé, tout en tirant l’alarme quant aux dangers de celui-ci sur la stabilité de l’Algérie. Des frontières instables, une situation économique et sociale en dégradation, une crise d’identité, les résidus du terrorisme, l’impasse politique, tels sont les arguments avancés par Menasra pour décortiquer son approche. Ainsi, pour l’intervenant, la menace sécuritaire aux frontières de l’Algérie, notamment du côté «Est» risque de connaître une importante montée avec le dernier attentat meurtrier contre un site touristique à Sousse en Tunisie, sachant que cette attaque a été revendiquée par le groupe autoproclamé Etat islamique (Daech). Mais le scénario n’est pas meilleur en Lybie et au Mali. La dégradation de la situation économique de l’Algérie risque de dégénérer les choses, a encore précisé Menasra. Dans ce contexte, il a affirmé que le terrorisme se propage comme le feu dans une société socialement fragile. Par ailleurs, le président du FC a rappelé que l’Algérie a perdu plus de 200 000 victimes lors de la décennie noire. Il a regretté, à ce sujet, que le pays n’a pas tiré les leçons de son passé dur. En outre, il a mis en garde contre l’éventualité d’un retour du terrorisme en Algérie, surtout que les résidus du terrorisme sont toujours actifs. De surcroit, le chef du FC a regretté qu’il n’y ait pas de Centre de recherche sur le terrorisme en Algérie qui aide à mieux cerner et comprendre le fléau dans notre pays. Pour expliquer «le terrorisme mondialisé » qui menace l’Algérie, Menasra a rappelé que celui-ci a des objectifs internationaux. Preuve à l’appui, il a précisé que l’assassinat d’Hervé Gourdel, en septembre 2014, visait à obliger la France pour qu’elle retire ses troupes du Mali. «La notion internationale dans les crimes barbares existe chez les groupes fanatiques, tels que Daech et Al-Qaïda », a-til dit. D’autre part, pour ce qui est des solutions, le chef du Front du changement a appelé au respect de l’islam et à faire la part des choses entre lui et le terrorisme. Également, il a lancé un appel pour multiplier les efforts et à l’union ente les pays du Sahel pour la lutte antiterroriste, notamment à mieux définir le Jihed et à changer les mentalités. Entre autres, Menasra a indiqué que la démarche sécuritaire dans la lutte antiterroriste n’est pas, à elle seule, suffisante. En effet, il faut d’abord « changer les pensées », a plaidé le chef du FC. Il est nécessaire, aussi, de créer un terrain d’entente entre les pays maghrébins pour éviter l’instauration des bases militaires étrangères américaines ou européennes sur les territoires, a rajouté Menasra. De plus, il a souligné l’urgence de réussir la transition démocratique de l’Algérie. Dans un autre sillage, il n’a pas manqué de citer la différence entre Daech et Al-Qaïda. Pour le premier responsable du FC, Al-Qaïda ne tente pas d’instaurer un État islamique contrairement à Daech qui a de grandes ambitions d’acquérir le pouvoir dans le monde.
Lamia Boufassa
la blague du jour. menasra et d’autres personnages politiquement flanqués de la particule « islamiste », se disent très inquiets du groupuscule daech et de leurs ambitions. alors qu’ils n’ont jamais condamnés le terrorisme en algérie et ailleurs et se sont toujours murés dans un silence. qui va croire une telle fable. menasra et consort y trouveraient leur compte si par malheureux miracle daech était au pouvoir en algérie et y installait son califat.