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Terrorisme : des experts mettent à l’index la globalisation

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La globalisation étant accompagnée par le terrorisme, ses impacts sur la géostratégie sont considérables et le monde assiste, aujourd’hui à des guerres et des conflits et principalement à un terrorisme transfrontalier. L’espace arabomusulman étant la région la plus touchée par les actes terroristes, ce phénomène a et continue de cibler en premier lieu les États républicains. Le terrorisme étant un phénomène mondial nourri par les idées du salafisme wahabiste, l’exofficier supérieur de l’Armée nationale populaire (ANP), Mohamed Bendjenna a affirmé que «la globalisation a contribué fortement à l’extension du terrorisme». Invité, hier, à animer une conférence débat, sur le terrorisme, au Forum du quotidien Echaâb, l’expert des questions géopolitiques et sécuritaires, a souligné qu’il était «impossible» d’aller sur une même définition du terrorisme au regard des visées inavouées de «l’extension» de l’activité terroriste, soulignant qu’après «l’ère d’El Qaida, est venu le temps de daech» a-t-il précisé. Les crimes et les attentats de Daech ce qu’«il y a de plus barbare» s’accompagne d’une surmédiatisation, notamment dans les médias occidentaux, ce qui «donnent» un échos important à cette barbarie, que les responsables des pays occidentaux avec «toutes leurs capacités» en moyens militaires notamment «peinent à éradiquer Daech» en Irak et en Syrie. Ce qui pour notre interlocuteur nous poussent à nous interroger sur le rôle «assigné» aux groupes terroristes qui visent en premier lieu, «la déstabilisation des États Nations», selon le conférencier. De l’Irak avec l’invasion américaine, en 2003 et peu avant, en 2001 l’intervention de la coalition internationale en Afghanistan, et plus récemment, de l’Otan en Libye, à ce jour les slogans politiques des puissances occidentales relatives à l’exportation et la démocratisation, de la région arabo-musulmane, «le chaos, les tensions et les conflits dévastateurs se sont installés». Citant l’exemple de l’Irak, notre interlocuteur n’ a pas manqué, de mettre en avant, que le plan américain promu dès son invasion de ce pays visant l’’effondrement et le démentellement de l’Institution militaire a été un coup fatal dans l’éclatement de l’État-Nation irakien. Ce qui a fortement, selon l’intervenant faciliter l’activité terroriste dans ce pays, qui à travers la nature et la cible de ses attentats, a exacerbé les tensions entre les irakiens, sur des bases confessionnels, ethniques et tribales rendant possible la recomposition de l’espace géopolitique irakien, vers de nouvelles entités. Ce qui nous rappelle les propos de l’ancienne secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice évoquant en 2005 un «chaos constructif» de la politique de l’administration Bush, dans cette région du monde, qui lui annonçait, l’instauration de la démocratie, lors de ses invasions de l’Irak et de l’Afghanistan. Situation chaotique à nos jours, qui faut-il le noter a profité au secteur militaroindustriel, des Etats-Unis et aussi de la France qui a vu ses gains financiers augmentés de ses ventes en moyens et matériels militaires. Un monde Arabo-musulman plongé dans le chaos de Condoleeza Rice, en toile de fond l’alimentation et l’exacerbation des différences d’ordre confessionnelles, ethniques et religieuses confortant l’instauration de l’Entité sioniste judaïque dans cette région du monde. Ce qui ressort du débat, lors de cette conférence que de, El-Qaida à daech, la définition ne peut à elle seule expliquer la nature et sa fonction historique, il est plus pertinent de l’évoquer dans son rôle d’instrument principal pour atteindre les objectifs inavoués, dans une globalisation rythmée par la crise économico-financière et dont les sources et les voies d’approvisionnement en énergie sont les lanternes qui éclairent les réels missions assignés au terrorisme. De son côté l’ex-officier de l’ANP, Khelfaoui s’est interrogé, d’emblée dans son intervention : «sommes-nous en guerre contre le terrorisme ?» ou s’est-il apostrophé «sommes-nous en guerre interposée contre le terrorisme ?» Pour notre interlocuteur, il n’y a pas de doute que des visées inavouées accompagnent la politique internationale de lutte contre le terrorisme, promue par les pays puissants, particulièrement les occidentaux. Rappelant les différents rapports et études qui révèlent la création d’El-Qaida et depuis peu de Daech par les services secrets de ces pays, notamment les Etats unis et le Royaume uni en soutien avec des pays de la région, dont ceux des monarchies du Golf, il invite à la réflexion sur les plans local et international «non pas sur un plan d’action mais sur un programme d’actions» autour de la lutte contre le terrorisme. Sur la situation en Tunisie, notre interlocuteur dira que les attentats commis, dans ce pays, dont le dernier, vendredi dernier, contre une station balnéaire, à Sousse, ciblent en premier lieu «le modèle tunisien » dans sa vie politicosocial, qui met à mal les systèmes politiques des monarchies des pays du Golf.
Karima Bennour

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