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Syrie : El-Assad bombarde Palmyre

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L’aviation syrienne a mené hier d’intenses raids sur la ville antique et sa banlieue, prise jeudi par les djihadistes du groupe État islamique. L’aviation syrienne a mené lundi d’intenses raids sur la ville antique de Palmyre et sa banlieue, prise jeudi par les djihadistes du groupe État islamique (EI), faisant au moins 4 tués civils, selon une ONG. «Depuis ce matin, l’aviation du régime a mené 15 raids sur Palmyre et sa banlieue. Il s’agit des raids les plus intenses depuis la prise de la ville», a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «Il y a au moins quatre morts parmi les civils et des dizaines de blessés et c’est sûr qu’il y a aussi des morts parmi les djihadistes de Daesh (acronyme arabe de l’EI) lors du bombardement du bâtiment de la sécurité militaire, a-t-il ajouté. Les raids ont visé plusieurs endroits de la ville, connue en arabe sous le nom de Tadmor, notamment les secteurs de l’hôpital national et dans celui près du périmètre où se trouvent les antiquités gréco-romaines.»

«Nous poursuivons Daesh où qu’il soit»
Une source militaire syrienne a confirmé ces raids. «Les opérations militaires y compris les raids aériens, se poursuivent dans le périmètre de la localité al-Sakhné, de Tadmor, des champs d’al-Hel et Arak et toutes les routes qui conduisent vers Tadmor. Nous poursuivons Daesh où qu’il soit», a-t-elle déclaré. Le groupe État islamique (EI) a exécuté au moins 217 personnes, dont des civils, depuis qu’il s’est emparé il y a neuf jours d’une partie de la province syrienne de Homs qui inclut Palmyre, a rapporté dimanche l’OSDH.
Cette ONG a affirmé détenir des preuves de l’exécution de 67 civils, dont des enfants, et de 150 membres des forces syriennes par des djihadistes de l’EI dans plusieurs endroits de la province de Homs depuis le 16 mai.

L’EI a exécuté 217 personnes en neuf jours
Le groupe Etat islamique (EI) a exécuté au moins 217 personnes, dont des civils, depuis qu’il s’est emparé il y a neuf jours d’une partie de la province syrienne de Homs qui inclut Palmyre, a affirmé une ONG dimanche. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a déclaré qu’il avait des preuves de l’exécution de 67 civils, dont des enfants, et de 150 membres des forces syriennes par des jihadistes de l’EI dans plusieurs endroits de la province de Homs depuis le 16 mai. «L’Observatoire a confirmé que l’Etat islamique avait exécuté 67 civils, dont 14 enfants et 12 femmes à Soukhna, Amiriya, aux environs de casernes d’officiers et à Palmyre», a indiqué l’ONG basée en Grande-Bretagne, en évoquant plusieurs zones situées dans l’est de la province de Homs.
«L’EI a également exécuté plus de 150 membres des forces armées» et des milices du régime de Damas et d’autres accusés d’être des informateurs loyaux au régime, selon l’ONG. Selon le directeur de l’Observatoire Rami Abdel Rahman, des familles entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents. «La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont été tuées par balles, d’autres ont été décapitées ou tuées avec des couteaux», a-t-il déclaré à l’AFP. L’Observatoire a fourni ce bilan quelques heures après que les médias officiels syriens eurent affirmé que l’EI avait commis un «massacre» à Palmyre, tuant quelque 400 civils, la plupart des femmes et des enfants. Selon l’ONG, 600 personnes, dont des membres des forces armées, des militants pro-gouvernementaux et des civils accusés de liens avec le régime, ont été en outre capturées par l’EI au cours de son avancée.
Inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, Palmyre est tombée aux mains de l’EI le 21 mai, à l’issue d’âpres combats avec les forces du régime. La prise de cette cité antique, située à 210 km au nord-est de Damas, pourrait permettre aux jihadistes de lancer des attaques contre Damas et Homs, troisième ville du pays, estiment des experts. Outre cette région, l’EI contrôle la majeure partie des provinces de Deir Ezzor et Raqa (nord), et a une forte présence dans les provinces de Hassaké (nord-est), d’Alep (nord), de Homs et de Hama (centre). Il est aussi maître de la quasi-totalité des champs pétroliers et gaziers de Syrie, qui lui assurent une importante source de revenus.

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