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SNTF : l’ EPIC va muer en SPA dès 2019

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La Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) est appelée par les pouvoirs publics à changer de mode d’organisation pour devenir une société économiquement viable, rentable et créatrice de croissance à partir de 2019. En la transformant en SPA, la Sntf doit pouvoir mettre en œuvre les plans de développement prévus dans le secteur du transport ferroviaire. Talai a déclaré lors d’une réunion de travail et d’évaluation avec les cadres de cette entreprise qu’à partir de 2019, la Sntf ne doit plus compter sur les subventions de l’État et doit devenir une société économiquement viable, rentable et créatrice de croissance. Elle doit, donc, renoncer à son statut d’EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial) pour devenir un groupe sous forme de SPA. Dans ce contexte, le ministre a appelé les cadres du secteur à œuvrer efficacement pour la modernisation de l’entreprise. D’autre part, il est à rappeler que la Sntf, étant l’unique opérateur ferroviaire, détient le monopole en ce qui concerne l’exploitation du chemin de fer sur tout le territoire national. Elle est chargée donc d’exécuter par rail, les transports publics de voyageurs et de marchandises qui lui sont confiés dans le cadre de l’organisation des transports terrestres. À cet effet, Talai a souligné que l’entreprise et son organisation sont dépassées en dépit des programmes d’investissements massifs engagés par l’État. Selon les directives du ministre, la Sntf doit adopter des méthodes de gestion modernes et mettre en œuvre les plans de développement prévus dans ce secteur par les pouvoirs publics. Long de quelque 4000 kilomètres actuellement, le réseau ferroviaire national devrait atteindre, à l’horizon 2020, 12 500 kilomètres connectés aux infrastructures portuaires, aéroportuaires et logistiques. Talai a, par ailleurs, mis l’accent sur l’amélioration de la qualité des services offerts par la Sntf à ses clients, conformément aux standards internationaux, afin d’inciter les voyageurs à opter davantage pour le transport ferroviaire que routier ou aérien. S’agissant du transport des marchandises, il a appelé les gestionnaires de la Sntf à développer cette activité, notamment pour les produits miniers, agricoles et énergétiques, afin d’atteindre un objectif de 20 à 30 millions de tonnes de marchandises transportées au lieu des 13 millions de tonnes actuellement. Interpellé, lors de la réunion, par un syndicaliste de la société sur l’éventualité de la privatisation de la Sntf après sa transformation en SPA, le ministre a exclu cette option en affirmant que cette société est publique et restera propriété de l’État.
Lors d’un point de presse tenu en marge de la réunion, le ministre a été questionné sur les grèves observées par le personnel de la Sntf, Talai a expliqué avoir invité la direction de cette société publique ainsi que le syndicat à adopter la voie du dialogue et à agir en amont pour éviter une telle situation. Pour l’Algérie, le plus grand pays d’Afrique du point de vue de sa superficie, le transport demeure une priorité pérenne et les politiques d’État soulignent en particulier le développement ferroviaire. Avec le plan de développement 2015-19, 262 milliards de dollars supplémentaires devraient être investis afin d’accroître la production nationale et le développement de l’économie non pétrolière. Les infrastructures des transports seront également une priorité avec la mise en œuvre de projets sectoriels, tels que la construction de nouvelles gares, le développement d’un port commercial dans la région centre du pays et l’installation de nouvelles lignes de métro.
À tous points de vue, les projets des secteurs les plus critiques restent dans l’agenda. Interrogé sur l’impact de la baisse des recettes pétrolières, Talai a affirmé que les acquisitions dans les segments aériens, ferroviaires et maritimes se feraient comme prévues. D’autre part, il a souligné que l’expansion du réseau de chemin de fer, qui a un impact économique plus direct, les mesures prises pour son développement seront renforcées pour assurer la livraison à temps. Talai a indiqué que cette dernière est passée d’un taux de retard de 50% à 20% durant les trois derniers mois, tout en rappelant que les dispositions de la nouvelle loi sur l’aviation civile sont fermes sur ce point précis puisque ce texte prévoit des indemnités pour les voyageurs en cas de retard causé par la compagnie. Concernant le contrat signé, en octobre 2014, entre Air Algérie et Oxford Aviation Academy (OAA) pour la formation de 200 nouveaux pilotes sur les quatre années à venir, le ministre indiqué que 60 élèves-pilotes étaient déjà en formation, mais que la compagnie nationale attend toujours une réponse de l’OAA pour que les 140 autres élèves-pilotes soient formés en Algérie par les encadreurs de l’OAA.
Lazreg Aounallah

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