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Six ans parès le rapt puis la mise à mort de Tahar Touati, les siens s’en remettent au président Bouteflika : La grande douleur d’une famille qui n’a pas fait son deuil

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Enlevé il y a six années à Gao, lors de l’attaque contre le consulat d’Algérie au Mali par Djamaât Tawhid wa sunna en Afrique de l’Ouest, appelé communément le Mujao, le vice-consul d’Algérie Tahar Touati, enfant de Messaâd, était mis à mort quelques mois après son enlèvement, ainsi que six de ses collègues de l’ambassade, dont le consul Boualem Sias.

Messaâd, la paisible localité des Hauts-Plateaux de la wilaya de Djelfa, l’avait chaudement pleuré, après l’annonce de son exécution faite par ses ravisseurs ; en détention depuis cinq mois, le vice-consul algérien à Gao, Tahar Touati, a été froidement exécuté par le Mujao.
C’est dans un communiqué rendu public par le Mujao que cette exécution a été annoncée. «Les ravisseurs des diplomates algériens ont mis à exécution leur ultimatum en procédant à la mise à mort du vice-consul d’Algérie à Gao, dans le nord du Mali», avait rapporté à l’époque le site mauritanien Sahara Media Agency, très spécialisé dans la diffusion des communiqués des groupes djihadistes du Nord-Mali, précisant que «le vice-consul a été exécuté. Selon le communiqué, l’exécution de l’otage est intervenue à la «dernière minute» lorsque les négociateurs se sont retirés des discussions pour libérer l’otage. Dans le même communiqué, le Mujao a renouvelé ses menaces d’attentats qui viseraient des bâtiments publics et des institutions en Algérie, se plaçant comme l’ennemi n° 1 de l’Algérie. L’information a été relayée par les médias marocains et les chaînes d’information Al Jazeera et Al Arabya. En clair, il n’y a avait plus de doute sur son sort ; plus tard, ses collègues, qui seront libérés, confirmeront sa mort, et le ministère algérien des Affaires étrangères prenait son temps pour confirmer, après l’annonce de l’exécution de Tahar Touati, affirmant qu’il «fait actuellement l’objet des vérifications nécessaires pour s’assurer de son authenticité». Aujourd’hui, la famille de l’ancien diplomate algérien Tahar Touati, exécuté par le MIJAO au Mali, s’est adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, duquel elle attend l’intervention sur cette affaire. La famille a appelé le Chef de l’État d’intervenir pour établir la vérité sur le sort de la victime disparue, ainsi de récupérer sa dépouille en cas de mort. La même source affirme toujours qu’aucune preuve n’a été fournie sur la mort du vice-consul. Le groupe dit Djamaât tawhid wal Jihad en Afrique de l’Ouest est un des groupes les plus curieux nés au Nord-mali dans le sillage d’Al Qaïda et d’Al Mourabitoune ; si dans les termes de sa création, il devait porter le terrorisme au nom de l’islam en Afrique de l’Ouest (Mauritanie, Guinée, Sénégal, Burkina Faso, etc…), dans les faits, ce fut l’Algérie qui a constitué sa cible privilégiée.
F. O.

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