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RÉCONCILIATION, AMNISTIE ET APPEL À UN SURSAUT PATRIOTIQUE : L’initiative du Président prend forme

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L’appel à un rassemblement des patriotes sans exclusive pour édifier l’Algérie nouvelle, lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, commence à prendre forme et son contenu commence à être connu du grand public.

C’est ainsi le début des consultations avec les partis politiques reçus à la présidence de la République marque le coup d’envoi à une série de consultations qui pourraient dresser une ligne directrice à l’initiative politique qui permettra de parvenir à rassembler toutes les énergies pour faire face aux défis qui se posent au pays.  C’est une démarche inclusive qui se veut comme une main tendue vers l’ensemble des acteurs politiques de tous les bords.
Le consensus souhaité aura comme élément fédérateur l’amour de la patrie. Le président de la République, lors de sa dernière rencontre avec les médias a rappelé que l’appel s’adressera à l’ensemble des Algériens qui n’ont pas transgressé les lignes rouges, ou qui ne se sont pas mis au service d’agendas extérieurs ou ceux qui ne se sont pas « acoquinés », avec les ennemis de la patrie.  Abdelmadjid Tebboune définit, dans ce cadre, les grandes lignes d’un programme politique qui visera non seulement à recentrer l’activité de l’exécutif pour la mettre en adéquation avec les attentes populaires et les exigences de l’heure notamment en matière d’encouragement à l’investissement et la relance d’une économie productive.
Le prochain remaniement du gouvernement devrait permettre de répondre aux attentes du citoyen en matière de pouvoir d’achat, d’être plus réactif aux attentes de la société en matière de qualité de vie, d’éducation et d’être à l’écoute des investisseurs en matière de mobilisation du foncier industriel, de fonds et surtout d’outils législatifs permettant d’encourager les initiatives.
Cette initiative du Président permettra également de donner un coup de fouet à l’activité des partis politiques aussi bien ceux qui siègent à l’Apn et qui ont montré leurs limites d’anticipation pour proposer ou accompagner l’action de l’Exécutif, que ceux agréés et qui restent spectateurs quand ils ne versent pas dans une pratique de critique populiste et non productive.  Concernant l’appel lancé aux patriotes installés à l’étranger, le chef de l’État a défini les critères permettant de les intégrer dans la vie politique du pays. Ces derniers, qui n’ont pas versé dans des complots contre le pays, et qui sont affiliés à des groupes ou organisations qui ne sont pas classés comme terroristes, seront les bienvenus pour apporter leur contribution à l’édification de l’Algérie nouvelle.  Dans ce contexte, le député du RND, Mounder Boudene, a annoncé que des éléments du FIS dissous et du mouvement terroriste le MAK, ont exprimé leur volonté d’adhérer à l’appel du président de la République d’unir tous ceux qui portent l’amour de la patrie dans leur cœur.
« Nous disposons d’informations  indiquant que plusieurs algériens, installés à l’étranger, et affiliés à des organisations hors la loi à l’instar du MAK ou du FIS dissous, ont exprimé leur volonté de rentrer au pays et d’user de leur droit d’opposition à l’intérieur du pays et dans le cadre des lois de la République», a-t-il révélé.

Un retour d’écho depuis … El-Harrach
Concernant la main tendue, des personnalités politiques ont exprimé le vœu de voir le président de la République amnistier les hommes d’affaires actuellement incarcérés. L’activiste Samir Belarbi, lors de son passage à la chaîne de télévision Essalem, a indiqué que lors de son séjour à la prison d’El-Harrach, il avait rencontré certains de ces hommes d’affaires qui s’étaient déclarés prêts à restituer les fonds détournés en contrepartie d’une amnistie.  Cette proposition aujourd’hui défendue par certains dirigeants de partis politiques avait été également annoncée l’année dernière par le président du mouvement « El-Moustakbel », Abdelaziz Belaïd,  avait qualifié, lors du forum du journal El-hiwar, que « les anciens cadres de l’État et hommes d’affaires emprisonnés, ne sont, en fin de compte, « que des victimes de l’ancien système».
Abdelaziz Belaïd avait plaidé, sans la nommer pour  une amnistie dont il n’avait pas défini les contours ou les conditions. D’autres partis politiques plaident également pour cette initiative qui ressort du pouvoir régalien du président de la République qui est en train d’explorer les voies et moyens permettant de consolider le front intérieur pour faire face aux défis qui se posent au pays, notamment à cause des grands changements géostratégiques générés par le conflit en Ukraine ou les tentatives de cerner l’Algérie par une multitude de dangers à ses frontières.  C’est un véritable programme politique qui se met en place par petites touches et les prochains jours pourraient accélérer le processus de mise en place.
Le président Tebboune, élu sur la base de son programme politique qui s’articule autour de 54 engagements, a lancé un appel aux patriotes. Reste maintenant à adhérer à y répondre pour fêter le soixantième anniversaire de l’Indépendance du pays dans la communion et en rangs unis pour faire bloc devant les ennemis de la patrie et inscrire l’avenir du pays dans une démarche fraternelle, de réconciliation et surtout tournée vers l’avenir.
Slimane B.

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