Accueil ACTUALITÉ PROTECTION DES JOURNALISTES : Le CPJ épingle (encore) le Maroc

PROTECTION DES JOURNALISTES : Le CPJ épingle (encore) le Maroc

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Le CPJ, comité pour la protection des journalistes, a mis en ligne un rapport accablant dans lequel il épingle des pays où la liberté de la presse, et même celle des journalistes, sont gravement menacés. Très curieusement, même dans cette « short list » que nous avons pu consulter sur le site officiel de cet organisme international, dedans laquelle ne figure qu’une dizaine de pays, ou de cas, ce qui en dénote l’urgence et la gravité, le royaume chérifien n’arrive quand même pas à tirer son épingle du jeu. Il l’a été, en effet, dans un rapport urgent et daté du mois en cours, à cause de l’affaire de Omar Radi, encore détenu à Casablanca pour une sordide affaire, montée de toutes pièces dans le but de se débarrasser d’une plume et d’un journal qui commençait à déranger par trop sérieusement les gens du Makhzen. Au regard de la gravité des affaires soulevées où les libertés sont gravement foulées aux pieds, le royaume de Mohamed VI se retrouve donc classé plus bas que terre. Il s’agit, par exemple du cas du journaliste de Davide Romeo, mort du Covid-19 dans une prison au Honduras faute de soins adéquats, mais aussi du cas du reporter free-lance, Austin Tice, porté disparu en Syrie, où une guerre civile féroce fait rage, depuis huit bonnes années. Que le Maroc ait été inclus dans cette liste où les droits des journalistes sont publiquement ignorés représente un désaveu direct pour le souverain marocain, placé avec des pays comme le Burundi, l’Arabie saoudite ou bien l’Égypte où les opposants sont condamnés à mort, ou même éliminés physiquement, comme cela avait été le cas pour le président déchu Mohamed Morsi. Il est bon de relever, en revanche que l’Algérie ne figure pas du tout sur cette honteuse et infamante liste. Il faut donc en conclure que le cas de Kaled Drareni, correspondant de RSF (reporters sans frontière) y a été monté de toutes pièces, mais aussi surmédiatisée, dans le but manifeste de ternir l’image de l’Algérie, où les libertés sont respectées, à cette condition près que tout droit de dire ou d’écrire doit se montrer parfaitement responsable…
Mohamed Abdoun

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