Accueil LA 24 PRÉSIDENTIELLE US : Show politico-médiatique du duo Hillary-Trump

PRÉSIDENTIELLE US : Show politico-médiatique du duo Hillary-Trump

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La bataille électorale pour la Présidentielle américaine, prévue le 8 novembre prochain, bat son plein, et continue de susciter un intérêt particulier pour l’opinion locale et internationale.

Le duo Trump-Hillary occupe, en effet, la scène politico-médiatique, américaine et ailleurs dans le monde, par les réponses et attaques que l’un adresse à l’autre, sur des sujets ne touchant pas, dans leur majorité, le quotidien de millions d’Américains.
Ces derniers sont confrontés, en effet, à des problèmes épineux, tels le chômage, le recul du niveau de vie de la classe moyenne, la délinquance et le système de santé, ainsi que le racisme, pour ne citer que ceux-là. La course électorale, pour succéder au président Barack Obama, est menée par deux candidats, le Républicain Donald Trump et la Démocrate Hillary Clinton. Si, pour sa part, Trump n’était pas connu comme étant un acteur politique actif, alors qu’Hillary en était tout en dépassant les frontières de son pays, les deux sont issus de l’élite riche des États-Unis. La candidate démocrate, Hillary, ne cache pas son ambition d’être la première Dame, dans l’histoire des États-Unis, à diriger le pays, après avoir était sa première Dame; son époux, Bill Clinton, fut le 42e président des États-Unis de 1993 à 2001. Le président Obama la nomme, décembre 2008, Secrétaire d’État aux affaires étrangères, et, depuis Panama, à l’issue du Sommet des Amériques, d’avril 2015, il déclare qu’Hillary Clinton ferait «une excellente présidente», la veille de l’annonce, par son ex-rival, aux primaires du parti des Démocrates en 2008, sa candidature officielle dans la course à l’investiture démocrate pour la Présidentielle en cours. Quant au candidat richissime des Républicains, Donald Trump, celui-ci ne rate aucune occasion, lors de ses shows de sa campagne électorale, pour marquer de son empreinte la course vers la Maison-Blanche. En plus de son apparence, dont sa coupe de cheveux qui a et continue d’occuper l’espace médiatique américain, et son épouse, l’ex-mannequin slovéno-américain, Melania Knavs-Trump, alors que les questions essentielles, dont celles liées à la vie socio-économique des Américains, Trump les aborde en lançant des slogans. Ce n’est que vendredi dernier qu’il annonce la formation de son équipe de conseillers «qui se consacreront spécifiquement aux questions économiques», avant d’indiquer que la journée de lundi (aujourd’hui, ndlr) son discours  portera sur son plan visant la croissance américaine. Alors que, depuis plusieurs mois, le candidat a été en course pour les Primaires du parti républicain, gagnées, il est son candidat  pour succéder à l’actuel locataire de la Maison-Blanche.
S’exprimant sur le scandale lié à la fuite des courriels du parti démocrate, Donald Trump, niant tout lien entre ce scandale avec Moscou, il n’a pas été jusqu’à aborder les victimes afghanes ou irakiennes des interventions américaines lesquelles ont été menées, en 2001 et 2003, respectivement, sous  la présidence du républicain Bush, et qu’Hillary Clinton, sénatrice en cette période, a voté en leur faveur.
Le scandale en question s’articule autour de la publication par WikiLeaks des messages électroniques du Comité national du Parti démocrate, révèlant que les instances dirigeantes des Démocrates soutenaient ouvertement Hillary Clinton, au détriment de l’autre candidate démocrate, Bernie Sanders. Il faut reconnaître qu’Hillary Clinton ne pouvait avoir un rival dans cette course, meilleure que Donald Trump, pour s’assurer une victoire.
Outre qu’elle connaît très bien les mécanismes américains pour réussir une carrière politique et aussi d’occuper des postes-clés tout au long du parcours. Après avoir été à la tête de la Mairie de New-York, Hillary Clinton a occupé le siège de sénatrice démocrate de 2001 à 2009, votant en faveur des interventions militaires américaines en Afghanistan et en Irak. Son ascension s’est poursuivie, notamment en se présentant aux Primaires, rivalisant ainsi Obama, qui a fini par gagner le fauteuil du bureau ovale, alors qu’Hillary a fini par succéder à Condoleezza Rice, au poste de Secrétaire d’État des affaires étrangères, de janvier 2009 à février 2013. Mais l’ascension politique exemplaire d’Hillary Clinton est loin d’être celle des autres femmes.
Elles sont des dizaines de millions qui travaillent dans des conditions socio-économiques difficiles, souvent pour des salaires bas, notamment dans le secteur de la santé, les restaurants, les bureaux, les écoles et les magasins. Une réalité tellement criarde que la candidate démocrate la reconnaît dans un de ses discours, déclarant qu’«Il y a trop d’inégalités». Assurant qu’elle était en faveur d’«un pays où l’économie fonctionne pour tout le monde, et pas uniquement pour ceux d’en haut», avant d’ajouter: «Où vous pouvez obtenir un bon emploi et envoyer vos enfants dans une bonne école, peu importe le code postal où vous vivez».
Karima Bennour

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