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Pr. CHITOUR ET L’OFFRE DE DIALOGUE DU PRÉSIDENT : «Le Hirak doit dégager ses représentants»

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Le professeur Chems Eddine Chitour, au cours de son passage à la Radio nationale hier, a commenté l’offre de dialogue faite par le nouveau président de la République envers le Hirak. S’inscrivant dans cette vision pour le règlement de la crise politique en cours depuis 10 mois, l’invité de la radio parle de la nécessité pour le Hirak d’accepter le dialogue. Ainsi, abordant le mouvement populaire pacifique du 22 février qu’il qualifie de «Révolution tranquille», le professeur Chitour a jugé que le Hirak a donné une belle image de tolérance et d’ouverture de l’Algérie, mais pour autant, a-t-il insisté, « il faut maintenant passer à autre chose ».
Pour lui, le moment est venu pour ce mouvement de se structurer et de dégager des représentants responsables capables d’apporter un plus pour le pays qui est «en panne » et avec lesquels engager le dialogue sur le fait de savoir «ce que nous voulons pour ce pays et vers où nous voulons aller.» Toujours dans le même cadre d’idées, Chitour a relevé que cette démarche pourrait commencer à titre d’exemple par les étudiants, qui peuvent se structurer comme cela est en train de se faire au niveau de la wilaya de Constantine. Il a appelé, en outre, la diaspora à contribuer à l’apaisement et de ne pas « ajouter de l’huile sur le feu ». S’adressant à nouveau au Président récemment élu, l’invité de la radio a déclaré que ses promesses « doivent être tenues », notamment en faisant respecter les principes d’alternance au pouvoir, de liberté, d’indépendance de la justice et, d’un autre côté, à répondre au droit des Algériens à l’éducation, à la santé, à avoir un métier décent et à un logement. Pour cela, a-t-il suggéré, il faut mettre le pays en ordre de marche, mais, constate-t-il, « ce n’est pas encore le cas ».
Ania Nait Chalal

RéTABLIR LA CONFIANCE ET RESSUSCITER L’ESPOIR CHEZ LES JEUNES
Ce que suggère le Pr. Chitour au Président
Qualifiant « la jeunesse » d’élément moteur de la société, le professeur émérite à l’École polytechnique, Chems Eddine Chitour, a estimé qu’il n’est pas possible de bâtir le pays si ce réservoir important de la société algérienne est mise sur la touche et continue à être marginalisée. Lors de son passage hier sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Chitour a déclaré que le rétablissement de la confiance et l’espoir chez les jeunes est le chantier le plus important auquel le nouveau Président de l’Algérie, Abdelamdjid Tebboune, devrait impérativement s’attaquer. Selon lui, rien ne doit être épargné pour que le contact soit donc établi avec cette frange de la société, soulignant que cette jeunesse est multiforme, et qu’il y a des langages différents qui doivent être tenus selon chaque type. Autrement, adopter une communication segmentée pour chaque tranche d’âge de la jeunesse.
« Dans tous les cas de figures on ne peut pas bâtir l’Algérie si la jeunesse est mise sur la touche et marginalisée» a-t-il insisté. Pour que cette démarche réussisse Chitour indique toutefois que le président de la République doit « parler vrai » l’invitant à dire aux Algériens que leur État fait face à une situation pénible « du point de vue économique ». Il a estimé à ce propos que ce qui a été fait auparavant, n’est nullement l’effet de l’intelligence de ceux qui l’ont dirigé mais le résultat de la rente, rappelant que des richesses n’ont pas été créées, et que l’industrie n’a pas été développée car celle-ci tourne au tour de 5% au lieu de 25 à 30%. « On a mangé la rente et donner l’illusion à l’Algérien qu’il était dans un pays développé, alors qu’on en est très loin ».
Aussi, parmi les chantiers qui attendent Abdelmadjid Tebboune, l’invité de la Radio a mis en avant la nécessité pour le Président de faire un état des lieux «sans complaisance » et de tracer des perspectives « à un pays en friche » tout en prenant la société à témoin. « Il faudra tracer des perspectives car du point de vue économique nous sommes dans une situation pénible », préconise-t-il à cet effet.
A. N. Chalal

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