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En attendant la programmation des procès de corruption : La valse des auditions reprend à Sidi M’hamed et à la Cour suprême

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Maintenant que l’élection présidentielle s’est tenue avec l’intronisation d’un nouveau Président, la justice reprend les choses en main en procédant, d’ores et déjà, et au traitement de plusieurs dossiers de corruption, impliquant de nombreux anciens hauts fonctionnaires de l’État. Ces affaires sont en train d’être passées au peigne fin par les juges d’instruction des différentes instructions, surtout que l’ouverture de ces procès est annoncée en grande pompe par le ministre de la Justice.

C’est le cas notamment, hier, de l’affaire de l’ex-DGSN, général-major à la retraite, Abdelghani Hamel, où plusieurs personnes impliquées ont été auditionnées par le magistrat instructeur du tribunal de Sidi M’hamed, dans le cadre de l’instruction des  affaires liées à des détournements de foncier et d’enrichissement illicite présumé. Les personnes auditionnées sont les trois fils de l’ex-DGSN, ainsi que l’ex-SG du FLN, Mohamed Djemaï, qui a été placé en détention provisoire le 19 septembre dernier, pour « menace et destruction de documents officiels ». Pour rappel, le 5 juillet dernier le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Abdelghani Hamel et ses trois fils ainsi que contre le directeur des domaines pour la région ouest d’Alger, Ali Bouamrirane, et l’ex-directeur de l’OPGI de Hussein Dey, Mohamed Rehaïmia. Sept autres inculpés ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l’épouse d’Abdelghani Hamel, l’ex-directeur général des Douanes, Abdou Bouderbala, et cinq autres fonctionnaires de l’État. L’affaire concerne également cinq anciens walis : deux d’Oran ; Abdelmalek Boudiaf et Abdelghani Zaâlane, d’Alger ; Abdelkader Zoukh, de Tipasa ; Ghelaï Moussa et Abdelkader Kadi, d’Annaba ; Zoubir Bensebbane. Rappelons, entre autres, qu’un communiqué du tribunal de Sidi M’hamed avait révélé que dix-sept personnes physiques et treize personnes morales sont accusées dans cette affaire pour des crimes liés à « l’enrichissement illicite avec augmentation substantielle du patrimoine », « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel », « incitation d’agents publics à exploiter leur influence effective et supposée dans le but de bénéficier d’indus privilèges ». Les charges portent en outre sur : « bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques de droit public et des entreprises économiques publiques ou des établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) durant l’établissement de contrats et marchés à l’effet d’augmenter les prix et de modifier, en leur faveur, la qualité des matières, services et approvisionnement » et « l’abus de pouvoir intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations », ainsi que «dilapidation de deniers publics ». Du côté de la Cour suprême, c’est l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, qui était auditionné pour des faits remontants à l’époque où il occupait le poste de wali de Sidi Bel-Abbès et de Béjaïa. Selon des sources médiatiques, Hattab a été auditionné dans le dossier de la société appartenant aux frères Chelghoum « Amenhyd », qui ont été placés en détention provisoire au mois d’août dernier. L’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et plusieurs ex-ministres sont également impliqués dans cette affaire, qui concerne des « infractions à la législation relative à la monnaie et au mouvement des capitaux de et vers l’étranger » et « conclusion de marchés et de contrats grâce à l’autorité et l’influence de l’agent public dans le but d’obtenir des avantages ». Devant l’accélération de ces auditions, il faut s’attendre à ce que les procès s’ouvrent incessamment, tel qui annoncé par la télévision nationale.
Lamia Boufassa

SELON LE CNLD
Quatre manifestants placés sous mandat de dépôt à Alger
Le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD) a fait savoir, hier, dans un communiqué que quatre manifestants ont été placés, avant-hier, en détention provisoire, par le tribunal de Sidi M’hamed. Les manifestants, sont originaires de trois wilayas différentes, a précisé le CNLD dans un communiqué de presse, précisant que ces derniers ont été transférés à la prison d’El-Harrach à Alger. Il s’agit de Raouf Boulehlib de Constantine, un certain Alilou de Jijel, Walid et Nacer de Batna, a précisé le CNLD, ajoutant que Samir Chafi et Karim d’Alger, ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire. En parallèle, la militante et ex-journaliste Lynda Nacer, poursuivie pour  » incitation à attroupement », sera présentée demain pour son audience au tribunal de Constantine, a encore précisé le Cnld.
Lamia B.

POUR LA TROISIÈME FOIS DE SUITE
La demande de libération provisoire de Rebrab rejetée

L’homme d’affaires, Issad Rebrab, devra rester en prison, après que la chambre d’accusation ait rejeté hier, pour la troisième fois, la demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats. C’est la troisième fois que les avocats d’Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, introduisent un appel auprès de la chambre d’accusation près la cour d’Alger, contre le mandat de dépôt ordonné par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, dans la nuit du 22 au 23 avril dernier. À noter que le délai maximum de détention provisoire est de huit mois, conformément à ce qui est prévu par le code de procédure pénale. Ainsi, le délai arrivera à terme le 22 décembre prochain,  ce qui laisse les avocats avancer que le patron du groupe de Cevital «sera bientôt jugé ». Pour rappel, Rebrab est poursuivi pour « fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériels d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires ».
L. B.

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