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Polméique sur l’acquisition de la raffinerie d’Augusta en Italie : Ould Kaddour défend un choix «opportun»

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Ayant essuyé une salve de critiques au lendemain de l’achat de la raffinerie d’Augusta en Italie, notamment sur l’état de cette infrastructure, le groupe national Sonatrach a tenu à mettre les points sur les «i», et a expliqué son choix qu’il considère, d’ailleurs, raisonnable. Pour l’entreprise pétrolière, cette acquisition permettra en premier lieu de signer le retour de Sontrach sur la scène internationale. C’est ce qu’a laissé entendre, hier, son Président directeur général, Abdelmoumen Ould kaddour, lors d’une conférence sur la stratégie de raffinage du groupe, au siège de la Direction générale à Hydra. Le premier responsable de Sonatrach a indiqué que cette acquisition auprès d’Esso Italiana, filiale de l’américaine Exxonmobil ne peut être que bénéfique puisque elle permettra de couvrir les besoins du marché national, notamment, après la fin des travaux de réhabilitation et d’extension de la raffinerie de Sidi R’zine à Alger vers la fin de l’année, et la réalisation d’une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud dont l’appel d’offre a été lancé la semaine dernière. Selon Ould kaddour, il n’y a actuellement pas de «nécessité» à acquérir une autre raffinerie mais si des opportunités s’offrent, à l’international, la question sera, a-t-il dit, étudiée. Sans nul doute, Ould kaddour estime que ce pas aidera l’Algérie et Sonatrach à améliorer son image puisque l’acquisition d’une raffinerie à l’étranger offre un nouveau débouché aux exportations de fuel. De son coté, Ahmed Mazighi, conseiller du PDG, a expliqué à travers un exposé, les raisons qui ont fait que le choix du groupe se porte sur le rachat de la raffinerie d’Augusta en Italie, dont l’opération remonte au mois d’août 2017, alors que le transfert de la propriété ne se fera qu’à la fin de l’année en cours. Avant le rachat, a-t-il expliqué, il y a eu trois autres opportunités qui avaient été étudiées, seulement, aucune n’a été convaincante. Ainsi, pour ce qui est d’Augusta, plusieurs critères ont été pris en considération, à commencer, souligne-t-il, par la taille et la capacité de la raffinerie estimés à 10 millions de tonnes par an. Il s’agit également de la complexité de cette raffinerie avec 925 000 barils de stockage, notant que plus une raffinerie est complexe plus le rendement du carburant est grand. En plus d’être équipée de plusieurs procédés, elle est munie d’unités de bitumes et d’une unité de récupération de soufre.
Aussi, cette raffinerie peut traiter 856 000 barils par jours du SAHARA blend, et du fuel résiduel, en étant également l’idéale pour faire du proccecing physique, a ajouté Mazighi. En plus d’être considérée fiable techniquement de 98,1%, elle est également classée par Solomon dans le premier quartile des meilleures raffineries. Abordant la question de l’âge de cette installation industrielle, le responsable a fait savoir que bien qu’elle ait été mise en service en 1953, son âge moyen serait de 46 ans et non de 73 ans. À ce propos, il dira «même si elle avait un siècle, le problème ne se pose pas. Le pire ennemie d’une raffinerie est d’utiliser des charges pour lesquelles elle n’est pas prévue ». Pour ce qui est des aspects environnementaux, Mazighi a signalé qu’Augusta fait objet d’un audit légal et environnemental par le cabinet d’avocat (legence). Évoquant, par ailleurs, sa situation financière, il a indiqué que le taux de rentabilité interne (Tri) est estimé à 14,5%, alors que le chiffre d’affaire moyen est de 4,181 Ms. L’excédent brut d’exploitation (EBE) moyen à 18,38 soit égale à 185 Ms, le cumul des cash flows à 1530 Ms alors que le délai de récupération est de 8 ans. En plus de tous ses arguments, mazighi reste en tout cas convaincu que cette acquisition marquera le retour de Sonatrach à l’international.
Ania Nait Chalal

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