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Plutôt convaincant lors de son 1er point de presse : Rajevac, un adepte du football total ?

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Il s’est voulu d’emblée rassurant. En ne promettant certes pas la lune, mais mettra un point d’honneur à informer son nombreux auditoire qu’il ne débarque pas à Alger sans projet(s).

Encore moins sans ambitions. Sur ce point, et c’est le moins que l’on puisse dire, il n’en manque pas en reconnaissant que cette E.N a de l’allure et mérite mieux que les seconds rôles sur le continent. Il vient, dira-t-il, pour la conduire sur le toit de l’Afrique en lui donnant les moyens de s’imposer sur le terrain. Imposer son talent et se montrer digne du rang qu’on lui prête. Celui de N°1 au moment même où, et lors de son classement du mois de juin, la Fifa la confirmait en tête. Le message est-il passé et se présente-t-il vraiment (en tout cas, lui, l’assure) comme l’homme de la situation ? Il répondra par l’affirmative à nos questions en disant qu’il travaillera pour aider l’E.N à grandir et avancer sur une réelle domination en Afrique et la promesse de lui offrir enfin le titre continental et emmener les Verts en Russie et signer une 3e participation consécutive (dans les cordes) en Coupe du monde. Le technicien serbe, qui sait au départ les attentes nombreuses, martèlera, entre autres, qu’il sait ce qui l’attend et quels choix il faut faire pour ne pas décevoir durant un mandat de trois ans qui court jusqu’au lendemain de la CAN 2019. Les solutions pour attaquer les différents et délicats chantiers qui l’attendent?
Des réponses fermes et des intentions tout aussi fermes transparaissant par ces quelques envolées qui font chaud au cœur et nous changent du discours défaitiste de son prédécesseur au poste, Christian Gourcuff. Morceaux choisis. Apprécions : «Je suis là et ferais le nécessaire pour gagner la CAN et jouer la Coupe des Confédérations (…) Mon équipe n’encaissera pas beaucoup de buts, Je préfère gagner 5 fois 1 à 0 qu’une fois 5 à 0 (…) Faire partie du top 10 au Mondial.» Un coach qui assène que son rêve, en prenant officiellement ses fonctions, est «d’aller au-delà de la 5e place (rien moins que ça ! ndlr) au Mondial.» Comprendre celui de 2018 en Russie. Comprendre aussi qu’il n’y a pas de soucis à se faire (on aura tous remarqué son côté calme et serein, un discours direct et sans faux-fuyants, d’autant plus optimiste que les représentants des médias sont sortis dans l’ensemble satisfaits d’une sortie à enseignements) quant à la qualification des Fennecs appelés à sortir indemnes d’un groupe de loin le plus problématique des éliminatoires africaines qui débutent en octobre prochain. Ce qui veut dire qu’«il faut faire vite» pour un homme bien dans son rôle et donnant l’impression qu’il n’a peur de rien. Surtout pas des défis qu’il a choisi de relever en se mettant dans la peau de l’opinion. En faisant siens les rêves de cette dernière qu’il sait toujours difficiles à satisfaire. Une opinion qui n’oublie pas le joli parcours du Ghana alors sous sa coupe en 2010 en tutoyant le carré d’as et rêve du même exploit. La preuve qu’il ne craint pas la pression. Serein et sûr de ses atouts lorsqu’il répondra, dans le calme, que l’objectif convenu avec la Faf, est de « réussir.» Tout simplement. Un Rajevac beau joueur et plaçant la barre haut. La raison ? Un optimisme loin d’être exagéré. Aidé en cela par « la qualité de l’effectif dont il hérite, la majorité des joueurs ayant le niveau mondial et ne devant pas trop souffrir de la comparaison.» Droit au but donc. Peu de place à la prudence parce qu’il a la matière pour éviter de parler d’entrée de jeu d’éventuel échec. Les moyens humains de sa politique. Optimisme et réussite ou les maîtres mots d’un entraîneur venu pour réaliser des objectifs clairement fixés et (la précision s’impose) publiquement acceptés au travers d’un discours tout aussi clair que les supporters du «Club Algérie» ont du apprécier. Un discours porté sur le succès pour un technicien qui sait ce qu’il veut et où il veut aller. Une demie finale de Coupe du monde en point de mire ? Rajevac semble dire qu’il n’est pas venu pour vendre du rêve. On appelle cela de la confiance tout terrain pour celui qui dit et redit qu’il connaît les réalités des terrains africains. Qu’il se donnera les moyens d’aller au bout de ses engagements en réussissant ses deux paris majeurs : aller le plus loin (carrément le titre ?) en janvier prochain et la CAN 2017 au Gabon, se rapprocher des tous meilleurs lors de la messe planétaire, dans sa version russe, dans deux ans. D’ici là, il faudra retrousser les manches et se préparer à une campagne qualificative semée de pièges. Le technicien serbe, dans nos murs depuis peu et déjà dans le feu de l’action, s’il rassure beaucoup et se dit rassuré qu’il aura le soutien et l’aide des médias et du public, qu’il sait «très exigeant, les Algériens étant des férus, tristes pour la défaite et contents pour la victoire (…) les gens ici vivent pour le foot», a abordé des sujets divers liés directement à la gestion du groupe, notamment celle des stars (on en compte beaucoup parmi les Verts, à l’instar des Feghouli, Ghoulam, Brahimi, Slimani etc… des noms qu’il se dit «honoré de devoir bientôt diriger ») et une «autorité devant s’installer naturellement grâce à une bonne communication et une méthode de travail transparente», loin de l’étiquette (homme de poigne et peu ouvert à la discussion) qu’on lui collera au détour de son passage à la tête des « Blacks Stars » du Ghana et les frictions avec des monstres sacrés sur le continent, à l’instar des Asamoah, Boateng, Appiah, en point d’orgue un bras de fer qui aura fait le tour du monde avec l’ingérable Muntari banni carrément alors que le Mondial 2010 battait son plein. Un Rajevac rassurant pas seulement sur ce volet délicat, dans l’obligation de travailler avec ce qu’il a (urgences obligent, les échéances officielles se multipliant) sous la main en faisant confiance au même effectif qui a mené avec la réussite que l’on sait les précédentes sorties, mais qui entrouvre (de bon augure n’est-ce pas ?) une porte pour les éléments sortis droit du championnat national qui, annonce-t-il, «doit servir de base pour la sélection». Des joueurs du cru que, promet-il, «je vais suivre.», convaincu notamment qu’il trouvera de la matière. Trouvera «les bons éléments pour réaliser mes objectifs, car il n’y aura pas que des stars, mais aussi des jeunes qui vont se mettre en évidence.» En attendant, celui qui souhaite ardemment «honorer un contrat plein de réussite », n’oublie pas le futur immédiat car «ça se rapproche, il faut vite se (re) mettre au travail» et n’évacue pas les « moments difficiles » qu’il faudra sûrement se préparer à passer mais avec comme objectif, toujours, la réalisation des challenges. L’envie affichée tout au long du point de presse d’aller de l’avant. Réussir l’entreprise de ramener le trophée africain à Alger dès 2017 et bien figurer parmi le gotha universel, une année plus tard, à Moscou. Rendez-vous sont pris.
Par Azouaou Aghilès

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