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MOHAMED DJEMAÏ, SG DU FLN: «Nous sommes pour toute initiative non exclusive»

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Le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï, a invité hier les militants de son parti à «s’éloigner de la division et des intérêts étroits et personnels», suggérant que «les conjonctures politique, économique et sociale du pays nous obligent à faire montre de nationalisme et d’amour pour l’Algérie».
Djemaï s’en est exprimé hier lors d’une conférence de presse précédant la première réunion du Bureau politique, dont l’élargissement de sa composante, à de nouveaux membres, suscite des remous dans les rangs du parti.
Interrogé sur sa position sur le panel de médiation et de dialogue dont le coordinateur est l’ex-président de l’APN, Karim Younès, le SG du FLN s’est félicité de la qualité des personnalités composant ce groupe auquel échoira la charge de «rapprocher» les avis de la classe politique et de la société civile autour d’une feuille de route commune, pour une sortie de crise. Ainsi, «le FLN accueille avec enthousiasme l’appel au dialogue auquel avait appelé le chef de l’État, comme il est en faveur de toute initiative dont l’objectif est la sauvegarde de l’État», répond le successeur de Bouchareb. «Le parti encourage toute initiative de dialogue, pratique et profonde, n’excluant aucune partie, de sorte à faire ressortir des solutions logiques et une issue à la crise politique », a argué Djemaï.
À ce qui semblerait être un positionnement consensuel du parti, l’homme numéro un du FLN a vite fait changer de ton pour ouvrir le feu sur les partis politiques plaidant l’«écartement» de l’ex-parti unique du processus de dialogue, en étant «responsable» de la gestion politique du pays depuis d’Indépendance. Entendre, les partis qui épousent l’idée d’une période de transition contrairement aux partisans d’une voie de sortie de crise passée par une élection présidentielle. «Durant les 17 dernières années de sa gouvernance, le FLN n’était pas seul au gouvernement. Le FLN a toujours dirigé en s’associant avec d’autres forces politiques même s’il était toujours la première force du pays. Il n’y a aucune APC en Algérie dirigée uniquement par le FLN. Et malgré cela, le FLN s’est retrouvé la première victime de la crise dans le pays», s’est défendu Djemaï.

«Critiquez le gouvernement, mais arrêtez de blâmer le FLN»
À l’adresse des jeunes manifestants criant chaque vendredi : « FLN dégage ! », le chef du FLN tient une réponse, sinon une suggestion : «Vous avez tout le droit de critiquer les responsables au gouvernement aujourd’hui. Mais ne blâmez pas et ne critiquez pas le FLN. Car le FLN a été lui aussi marginalisé pendant de longues années».
Aux partisans de la période de transition, Djemaï charge à nouveau les «personnalités se prévalant démocrates et libres, et qui appellent au dialogue, mais qui attendent aujourd’hui une contrepartie. Elles attendent à être désignées dans de hauts postes de responsabilité de l’État », accuse-t-il.
Commentant la situation interne au FLN, Djemaï estime qu’«après la désignation des membres du Comité central, le FLN a pu récupérer sa légalité en s’offrant un nouveau SG et un nouveau Bureau politique, élus démocratiquement après la restitution du parti à ses militants ». Djemaï s’est défendu aussi des reproches de favoritisme, après avoir élargi les membres du BP, en pretextant que les membres désignés «étaient des militants dans le CC et des cadres de plein droit dans le parti.» Interrogé sur les démissions de deux membres du nouveau BP installé fraîchement par Djemaï, à savoir : Mohamed Alioui et Abou Fadhl Badji, le SG a dit qu’il était surpris par ces démissions. «Nous les avons chargés de servir le FLN et non pas son SG», a-t-il réagi. Nous n’avons pas exclu Abou Fadl Badji. Il y a des procédures à suivre s’il estime qu’on n’est pas à la hauteur des responsabilités. Annoncer sa démission ? Ça ne se fait pas à travers les journaux et les réseaux sociaux. J’aurais préféré que nos militants utilisent la presse et les réseaux sociaux pour promouvoir l’image du parti au lieu de semer la division dans ses rangs», a-t-il répondu.
Hamid Mecheri

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