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Malgré la libération de 5 détenus par le tribunal de Bab El Oued : Les arrestations des militants se poursuivent à Alger

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Mohamed Tadjadit

À moins d’un mois des élections présidentielles, le dossier des détenus d’opinion, notamment ceux emprisonnés ou condamnés pour port de l’emblème amazigh continue d’être au-devant de l’actualité judiciaire. En effet, au moment où les procès de ces détenus se sont accélérés, essentiellement, devant les juridictions à Alger, les arrestations de militants se poursuivent malgré les appels d’acteurs politiques et personnalités nationales, en faveur de l’apaisement et la libération des détenus du mouvement populaire pacifique du 22 février. C’est le cas du jeune activiste et celui qu’on appelle le poète, Mohamed Tadjadit, arrêté jeudi dernier et placé en détention provisoire, a annoncé le Comité pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.Agé d’à peine 25 ans et résidant à la Casbah, Alger, Mohamed Tadjadit a été arrêté, lundi dernier, lors d’un rassemblement de soutien aux détenus d’opinion près du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.
Selon le CNLD, le jeune est accusé d’ « atteinte à l’intérêt national » a ses publications sur Facebook, et ce, en vertu de l’article 96 du code pénal modifié.L’affaire de Momamed Tadjadit est renvoyée à l’audience du 28 novembre prochain. En parallèle, 20 prévenus (11 étant sous mandat de dépôt et 9 sous contrôle judiciaire), jugés le 12 novembre dernier et poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale », seront jugés ce lundi au tribunal de Sidi M’Hamed. Ce tribunal avait condamné, dans la nuit de lundi à mardi derniers, 22 personnes pour les mêmes motifs à un an de prison, dont 6 mois avec sursis, assortie d’amendes entre 30 000 et 100 000 DA. Mercredi dernier, le tribunal de Bab El Oued a acquitté et remis en liberté, cinq détenus, des manifestants qui ont été poursuivis pour les mêmes faits.
Lamia Boufassa

Rahabi dénonce les condamnations des détenus
«Les verdicts coïncident avec un recul sans précédent des libertés»
L’ancien diplomate, ayant également occupé le poste de ministre de la Communication, Abdelaziz Rehabi, a dénoncé, jeudi dernier, sur sa page officielle Facebook, les verdicts prononcés par le tribunal de Sidi M’hamed dans la nuit de lundi à mardi derniers, contre les 22 manifestants, condamnés à une année de prison, dont six mois avec sursis, pour avoir brandi l’emblème amazigh. Considérant que ces condamnations sont une « source de profonde préoccupation », l’ex- diplomate a pointé du doigt « l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique ». Pour Abdelaziz Rahabi, « ces verdicts nourrissent toutes les formes d’escalade et ne vont pas dans le sens de l’apaisement et du rétablissement de la confiance qui devraient précéder toute action politique », allusion aux élections de la présidentielle du 12 décembre prochain. Pour le coordinateur de la conférence du Changement de Aïn Bénian, la condamnation arbitraire, écrit Rahabi, «  des détenus du mouvement populaire dans cette situation difficile suscite de vives inquiétudes » en raison, poursuit-il, «de la poursuite de l’instrumentalisation politique de la justice par le pouvoir en place » affirme l’ancien ambassadeur de l’Algérie, en Espagne. Pour conclure, l’ancien ministre de la Communication a rappelé que ces verdicts «  coïncident avec un recul sans précédent des libertés individuelles et collectives et de la liberté d’expression dans le pays».
L. B.

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