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L’ONG Humain Rights Watch pointe l’Algérie et en appelle au Congrès Américain : Le dossier des Ahmadis fait désordre

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On savait que c’était un dossier-piège et on s’attendait à voir où l’intransigeance pouvait mener. Si on devait laisser les ahmladis faire du prosélytisme, d’autres sectes étaient en embuscade et pouvaient réclamer plus de liberté, à un moment veille à ne pas laisser un empan au prosélytisme toléré et non contrôlé.
Le dossier ahmadi a, entretemps, fait son chemin, par l’intermédiaire d’une ONG, qui a des comptes à régler avec l’Algérie, pour attérrir au Congrès américain. Rien que ça ! Human Rights Watch (HRW) a saisi l’institution américaine et a trouvé la carte pour faire pression sur l’Algérie afin «de mettre fin aux persécutions» dont sont «victimes» les membres de cette confrérie religieuse. Devant les membres du sous-comité, le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, M. Eric Goldstein, s’est appuyé sur les comptes-rendus de la presse relatifs aux divers procès des ahmadis, mais aussi, aux déclarations du ministre des Affaires Religieuses, Mohamed Aïssa, et même du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui avaient pointé un doigt accusateur sur des sectes «aux objectifs inavoués». Goldstein rappelle à cet effet que dans la quasi-totalité des procès, les ahmadis sont condamnés à de la prison avec sursis. Mais, selon lui, les verdicts contiennent souvent des accusations assez graves, «allant de la réunion dans un lieu non autorisé ou de la collecte d’argent sans autorisation jusqu’à la tentative d’atteinte à l’unité nationale et à l’ordre public». Pour HRW, il est primordial que les autorités algériennes cessent de «persécuter» les ahmadis.
Pourtant, les choses présentées de la sorte sont pernicieuses, puisque l’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a simplement dit que les Ahmadis étaient poursuivis pour association non-agréée et collecte illégale d’argent. Sinon, pour l’aspect religieux, bien qu’il égratigne le référent doctrinal national, le rite malékite, les Ahmadis bénéficiaient de toute la marge de manœuvre voulue. L’État algérien «n’a pas l’intention de combattre les adeptes de la secte Al Ahmadiya», affirmait Mohamed Aïssa.
Les adeptes poursuivis «ne le sont pas pour la pratique de leur culte religieux mais pour leur adhésion à une association non agréée et leur collecte de dons sans autorisation», précisait-il le 25 avril 2017 lors d’une conférence au siège du ministère des Affaires étrangères sur «la liberté de culte en Algérie». Le ministre des Affaires religieuses a révélé avoir reçu des correspondances de représentations du «Groupe islamique Ahmadiya», association basée en Grande-Bretagne, sur des restrictions imposées par les autorités algériennes sur les activités de ses adeptes en Algérie, et avait répondu que les Ahmadis devaient juste respecter le pays où ils activent et n’agir que dans la légalité.
I.M. Amine

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