Accueil ACTUALITÉ LIBYE : Accord conclu pour des élections en décembre 2021

LIBYE : Accord conclu pour des élections en décembre 2021

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Des élections se tiendront en Libye, a annoncé l’ONU, indiquant que des   délégués libyens  sont parvenus à un accord prévoyant «des élections nationales » en Libye dans treize mois. L’émissaire par intérim des Nations unies pour la Libye,  Stéphanie Williams, qui  mène au pas de charge la réunion selon l’un des délégués,  a annoncé lors d’une conférence de presse virtuelle,  que   « les participants au Forum de dialogue politique libyen se sont accordés sur l’organisation d’élections nationales le 24 décembre 2021 ». C’est un premier résultat important  des discussions en cours à Tunis depuis lundi dernier entre les  75 délégués de tous bords choisis par l’ONU, pour tenter de sortir la Libye de la crise politique et des  conflits qui la déchirent depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ces délégués sont chargés de s’accorder sur l’organisation d’élections, mais aussi sur un exécutif libyen unifié, alors que des  experts ont mis en garde sur la difficulté pour les délégués réunis à Tunis à imposer leur légitimité sur le terrain et faire reconnaître leurs décisions face à des dirigeants élus très réticents à des élections dans un délai aussi court.
Mais Stephanie Williams a assuré que la balance était défavorable aux partisans du statu quo» et qu’il fallait aller de l’avant . Parmi les 75 délégués réunis à Tunis se trouvent 13 représentants du Haut Conseil d’État – l’équivalent d’un sénat – basé à Tripoli aux côtés du Gouvernement d’union national (GNA), et 13 du Parlement élu dont le président soutient le maréchal Haftar, homme fort de l’Est, rival du GNA. «La communauté internationale dispose d’outils pour éviter les sabotages, y compris le recours à des sanctions», a averti Stéphanie Williams qui se montre très autoritaire dans la conduite de la réunion mais à qui certains délégués ont reproches en privé d’avoir privilégié  des délégués issus de la mouvance des frères musulmans,  selon un agenda US, mais qui favorise aussi les responsables politiques et militaires libyens soutenus par la Turquie et le Qatar.  Comme pour aller très vite, l’ONU a annoncé dès mercredi dernier 11 novembre  que dans le  cadre du dialogue  politique les participants étaient parvenus à une feuille de route préliminaire prévoyant des élections « crédibles » dans un délai de 18 mois, après une série d’avancées diplomatiques récentes .
Pour rappel, depuis lundi 9 novembre, 75 représentants libyens sont réunis à Tunis sous l’égide des Nations unies dans l’objectif de trouver une solution inclusive a la crise libyenne. Ces délégués « sont parvenus à une feuille de route préliminaire pour mettre fin à la période de transition et organiser des élections présidentielles et parlementaires libres, justes, inclusives et crédibles », a affirmé  l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams.
« Ces élections devront être tenues dans un délai n’excédant pas 18 mois », a-t-elle ajouté à la presse au troisième jour de ces pourparlers qui touchent à leur fin. Ce dialogue politique vise à mettre sur pied un exécutif unifié, mettant fin à la division de la Libye entre deux principaux camps : celui de l’Ouest, le gouvernement d’union (GNA) reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli, et celui de l’Est, incarné par le maréchal Khalifa Haftar qui dispose du soutien d’un Parlement élu et de son président, Aguila Saleh. Selon l’émissaire de l’ONU, ce forum de dialogue de Tunis « est la meilleure occasion pour mettre fin aux divisions ». Il rassemble des participants de tous bords, sélectionnés par l’ONU, mais se déroule en l’absence des principales figures au pouvoir actuellement. Toutefois, plusieurs organisations ont critiqué la composition du forum, estimant que certaines forces politiques ou militaires n’y étaient pas assez représentées.
Les 75 délégués sont aussi chargés de nommer les trois membres d’un conseil présidentiel ainsi que le chef d’un gouvernement transitoire unifié, qui aura la tâche d’organiser les  élections, annoncées , mais aussi relancer les institutions minées par une transition interminable, afin de répondre aux besoins des Libyens. Toutes les initiatives diplomatiques des dernières années ont échoué à résoudre ce conflit qui a vu l’implication croissante de puissances étrangères : le GNA est soutenu militairement par la Turquie, tandis que le camp Haftar est notamment appuyé par les Émirats arabes unis, la Russie et l’Égypte. Un cessez-le-feu « permanent » et immédiat a néanmoins été annoncé en octobre, et des pourparlers sécuritaires se déroulent en parallèle des échanges politiques pour concrétiser sa mise en œuvre.
Mais signe  que les violences n’ont pas pour autant cessé, une avocate qui défendait les droits des femmes et avait critiqué avec virulence des proches du maréchal Haftar, Hanane al-Barassi, a été assassinée mardi dernier en plein jour à Benghazi.
M. Bendib

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