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LES ALGÉRIENS DANS L’ATTENTE D’UNE RÉELLE VOLONTÉ POUR METTRE FIN À LA HAUSSE ANARCHIQUE DES PRIX : Le  pouvoir d’achat de mal en pis

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Au moment où les promesses et les assurances se multiplient quant à la régulation des prix des produits de large consommation, sur le terrain la situation ne cesse de s’amplifier et se dégrader. Les Algériens lassés d’entendre les même discours, sont en train d’assister à une érosion sans précédent de leur pouvoir d’achat.

Depuis plusieurs semaines, en effet, les prix des différents produits alimentaires, fruits, légumes et viandes, explosent. Alors que les ménages à moyens et à faibles revenus s’attendent à ce que ces prix baissent, force est de constater que c’est le contraire qui est en train de se produire. À côté des engagements des autorités de prendre des mesures efficaces permettant de lutter contre la spéculation et la flambée anarchique des prix, dans les marchés et les commerces, la situation se dégrade de plus en plus. C’est le cas de le dire pour le prix de la pomme de terre que les autorités à leur tête les ministères du Commerce et de l’Agriculture n’arrivent pas à contrôler. Une situation qui dure depuis plusieurs semaines ; sans que les mesures prises afin de baisser son prix ne donnent les résultats escomptés.
Et quant on dit mesures, l’on insinue forcément aux nombreuses opérations de déstockage de la pomme de terre effectuées depuis le début du mois d’octobre dernier, alors que la dernière opération a été effectuée il y a à peine une semaine. Le ministre de l’Agriculture, Abdelhamid Hamdani, et les professionnels de la filière de la pomme de terre ayant tenu dimanche 2 novembre une réunion de concertation s’étaient en effet entendus sur la solution de vider à compter du 3 novembre tous les stocks de pomme de terre à l’échelle nationale évaluée à 70 000 tonnes. Cette quantité devant être revendue à 50 Da le kilogramme alors que la marge de bénéfice pour le commençant a été fixée de 10 à 20 Da selon la qualité du produit. Mais seulement voilà, les prix de la pomme de terre continuent d’être source de désarrois pour les consommateurs. Cela démontre que le déstockage est inefficace face à la spéculation qui ne touche pas uniquement la pomme de terre mais tous les produits de large consommation dont le poulet, les œufs, les pattes et autres fruits et légumes.
Les citoyens lassés de subir les hausses anarchiques des prix, causées par les acteurs du secteur informel et les spéculateurs, sont dans l’attente de solutions efficaces et radicales permettant de mettre un terme à ces pratiques qui détruisent l’économie nationale. Sachant que les capacités de freiner la mainmise de l’informel et des spéculateurs existent, il faut reconnaitre aussi qu’il faudrait plus de courage politique, dans la lutte contre ces parasites qui alimentent et nourrissent les conditions menant au ras-le-bol du consommateur. Le courage politique dont ont besoin les autorités boostera le travail de contrôle, et consolidera certainement le rôle régulateur de l’État.
Dimanche dernier, le ministre de la Justice Abderrachid Tabi avait indiqué à l’APN que le projet de loi  relatif à la lutte contre la spéculation constitue  un  cadre juridique qui sanctionne tout individu qui ose recourir au trafic ou à la spéculation des marchandises au détriment des citoyens, à travers la lutte contre le phénomène du stockage notamment de produits de base en vue de déstabiliser le marché et augmenter les prix, faisant savoir que ce phénomène a pris de l’ampleur récemment alors que le pays traversait une situation sanitaire difficile. À relever cependant que l’élaboration de textes législatifs contre les spéculateurs sans leurs applications concrètes et rigoureuses sur le terrain, restera certainement sans efficacité.
Ania Nait Chalal

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