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L’EAC ACHABA HANIFI N°3 À BIR EL-DJIR (ORAN) : Menace des barons du foncier

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Décidément, rien n’échappe à l’appétit vorace de la mafia du foncier qui s’est juré de dépecer Oran et de faire main basse sur tout espace susceptible de servir ses intérêts.

Rien n’échappe  à sa tentation, même les Zones agricoles à protéger (ZAP), censées mises hors de sa cupidité par une batterie de lois de la République algérienne. Ce qui se passe à Oran, à Bir El-djir, dépasse tout entendement. L’administration communale, censée veiller à la stricte application des lois se complait dans un laxisme qui laisse penser à de possibles complicités parmi ses élus. En effet, les agriculteurs installés au niveau de l’exploitation agricole collective (EAC) Achaba Hanifi N°3, qui s’étend sur une superficie de 7 hectares où poussent 300 oliviers, vivent sous la menace d’individus qui veulent les déposséder  de cette assiette pour y installer une coopérative immobilière. Les exploitants de cette terre vivent sous  pression et sous l’intimidation de certains responsables communaux qui outrepassent leurs prérogatives pour s’improviser représentants des services agricoles, des auxiliaires de justice et autres, leur interdisent formellement  de mettre les pieds  dans leur terre. Ils leur ont même interdit d’entretenir les oliviers et de procéder à la cueillette des olives lesquelles commencent à tomber par terre, avons-nous constaté sur place. Ce n’est pas la première fois que cette exploitation agricole est menacée de disparaitre pour laisser place à une coopérative immobilière. En 2018, la pose illégale d’une clôture métallique autour de  ces terres agricoles et la tentative d’abattage des oliviers avait fait réagir le wali d’Oran de l’époque, Chérifi, qui s’est appuyé sur l’instruction N°3 du 27 mai 2018,  émanant du Premier ministère et à l’instruction N°2 du  24 mai 2018 du même ministère pour ordonner le démantèlement de la clôture illégale et l’interdiction formelle de toute tentative  de construction sur l’espace de cette EAC. Cette intervention du wali qui a rappelé que la parcelle exploitée par cette EAC est une zone agricole à protéger n’a pas découragé la mafia du foncier.  Il y’a un mois environ, les responsables de cette coopérative sont revenus à la charge pour tenter de prendre possession de cette exploitation et arracher les oliviers. Le hic dans cette histoire est qu’un responsable de la commune, au lieu de veiller à la stricte application des lois, s’est permis de se déplacer sur les lieux pour menacer les exploitants et leur interdire d’entretenir leurs arbres. Ce comportement laisse supposer qu’il  a un intérêt dans cette histoire où la loi est royalement foulée aux pieds. « Notre EAC est classée zone agricole à protéger (ZAP) comme le précise la correspondance du wali d’Oran en date du 30 mai 2018.  Dans son instruction le  wali avait instruit les différents responsables locaux pour veiller à sa protection. Malheureusement, il y’a un mois quand je me suis opposé à une tentative d’arrachage des  oliviers, une plainte a été déposée contre moi. L’affaire est entre les mains de la  justice en laquelle je place toute ma confiance»,  explique un exploitant de l’EAC avant que d’autres n’interviennent pour dire qu’ils vivent sous une forte pression exercée par certains responsables communaux. « Même nos habitations sont menacées de démolition car considérées comme étant illicites  alors qu’elles datent de plusieurs années.  Nous subissons  un véritable chantage. Nous souhaitons l’intervention du wali pour mettre fin une fois pour toute à cette fâcheuse situation qui menace l’existence  de notre  exploitation agricole», notent nos interlocuteurs qui se disent déterminés à défendre leur exploitation.
Slimane Ben

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