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LE PR. MUSTAPHA KHIATI, PRéSIDENT DE LA FOREM, AU «COURRIER D’ALGÉRIE» : «300 000 enfants travaillent en Algérie et 200 000 autres quittent l’école chaque année»

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Évoquant, hier, le phénomène du travail des enfants en Algérie, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), le Pr. Mustapha Khiati, a fait état du recul de ce phénomène durant ces dernières années.
Toutefois, il affirme, dans le présent entretien qu’il a accordé au «Courrier d’Algérie» que ce fléau demeure une réalité difficilement vécue par de nombreux enfants algériens.

Entretien réalisé par Mehdi Isikioune 

-Le Courrier d’Algérie —Peut-on qualifier d’inquiétant, le phénomène du travail des enfants en Algérie?

-Mustapha Khiati : Oui, mais il faut savoir que ce phénomène a pris un recul, durant ces dernières années, bien qu’il demeure une réalité difficile vécue par de nombreux enfants algériens.

-Quelles sont les formes ou les types de travaux effectués par ces enfants ?
-Le travail des enfants revêt des formes très diverses. Les formes les plus répandues sont le travail dans les marchés parallèles. On remarque plusieurs cas car, convient-il de signaler a la majorité de ces enfants travaillent dans le secteur informel. En outre, ils vendent du pain «fait à la maison» ou bien la figue de barbarie, du thé ou des melons sur les bords, des routes et autoroutes, d’autres travaillent en revanche dans les marchés illégaux; exerçant des activités commerciales en tant que vendeurs de fruits et légumes ou d’autres articles …. De même, certains enfants travaillent aussi dans les carrières.

-Quel est le nombre exact des enfants travaillant en Algérie ?
-Il existe 300 000 enfants qui travaillent en Algérie.

-Est-ce que ce phénomène a un impact négatif sur le développement de la personnalité de l’enfant ?
-Oui, absolument, il a un impact négatif sur la personnalité de l’enfant et aussi sur son parcours scolaire car ils sont 200 000 enfants à quitter l’école chaque année pour diverses raisons, malgré les efforts déployés par l’État pour la scolarisation de tous les enfants. Par ailleurs, il y a lieu de signaler, également, que la vie de l’enfant dans la rue a incontestablement un effet négatif sur sa personnalité et sur son mode de vie. Ce dernier peut s’intégrer très tôt à la vie «active» sans passer par les stades normaux de sa vie. Il devient par conséquent un enfant stressé et perturbé. Donc, il faut que les parents assument une grande responsabilité et doivent être conscients de leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants.

-S’ils existent, quels sont les efforts consentis par l’État pour lutter contre le travail des enfants ?
-L’Algérie a toujours attaché une grande importance à l’amélioration des conditions de vie des enfants et la lutte contre le travail de ces derniers. De même, elle concrétise quotidiennement son engagement à mettre nos enfants à l’abri des dangers et les risques qui menacent leur intégrité physique et morale.
Et pour lutter contre ce phénomène un numéro vert «11-11» a été mis en place par les autorités pour repérer et recevoir des appels des enfants en détresse.
M. I.

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