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LA POLITOLOGUE L. AÏT-HAMADOUCHE AU « COURRIER D’ALGÉRIE » : Le départ de Bensalah et de Bedoui «favoriserait» l’ouverture d’un dialogue

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D’après, Louisa Dris-Aït-Hamadouche, enseignante à l’université des sciences politiques d’Alger, « la proposition du dialogue est une proposition positive puisque de toute façon la politique algérienne à pour principe de toujours favoriser le dialogue dans la résolution des crises ».

Cependant, dira-t-elle, dans une déclaration, avant-hier, au Courrier d’Algérie, « le dialogue doit être balisé, c’est-à-dire le passage (au dialogue) doit être démarqué par des repères indispensables.
Si effectivement on se dirige vers un dialogue auquel tout le monde appelle, soit selon les revendications du hirak et la classe politique et nationale, «la démission du chef de l’État et le gouvernement actuel demeure l’une des options qui pourrait le (le dialogue) favoriser,» a-t-elle estimé. Selon son analyse, «  l’établissement d’un dialogue constructif nécessite également un contexte dans lequel l’instauration d’un climat de confiance dans lequel les libertés individuelle et collective peuvent être exercées de façon normale», a-t-elle souligné, en marge de la 17e manifestation des étudiants, à Alger, à laquelle, elle a pris part. Abordant ce sillage, notre interlocutrice a noté que « la police a durant ce 17e et durant le précédent rendez-vous estudiantin des mardis laissé les étudiants s’exprimer de façon pacifique, et la marche se passe dans de bonnes conditions.»

«Les marches ne sont pas réprimées ? C’est bon signe !»
Donc, elle voit que la nouvelle stratégie de l’encadrement de la marche par les forces de police, demeure une mesure d’apaisement nécessaire pour l’instauration d’un climat de confiance afin que l’on puisse réellement aller vers un dialogue constructif.
«Et c’est un bon signe de maturité de la part des forces de l’ordre» poursuit-elle, analysant qu’«ils ont compris que mieux valait laisser s’exprimer les étudiants de façon pacifique, que de rentrer en confrontation.» Elle ajoute également que «rentrer en confrontation avec les étudiants ne pouvait mener qu’à leur radicalisation», quoique «la communauté estudiantine a fait preuve d’une maturité politique élevés durant les précédents mardis», a-souligné Louisa Aït Hamadouche.
Car, en plus de ce qui a été dit, Louisa Aït Hamadouche, suggère que «les partenaires désirant participer au dialogue, doivent être acceptés de part et d’autre et doivent également être légitimés par le peuple.»
Pour étayer ses propos, Louisa Aït Hamadouche dira que «le constat laisse à dire qu’il y a encore un déficit de légitimité au niveau des partenaires concernant le soulèvement et l’opposition» où les acteurs du soulevement notamment peinent encore à se structurer et à s’organiser pour dégager des leaders qui puissent parler en leurs noms et qui puissent traduire de façon neutre concrète et réaliste de façon pragmatique et de facon acceptable les revendication des étudiants et celles de la population de façon générale.
Dans ce sillage, toujours, Louisa Aït Hamadouche, suggère que «la société civile et les partis politiques ont besoin de se renforcer et se crédibiliser en vue d’une transition démocratique avec l’apport important des étudiants qui sont non seulement du sang frais et qu’ils ont aussi beaucoup d’enthousiasme et de détermination comme l’attestent les rassemblements pacifiques de la communauté estudiantine qu’ils tiennent depuis 17 semaines.»
Mohamed Amrouni

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