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La Gendarmerie nationale innove : le permis à piétons dès la semaine prochaine

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Le permis à piétons pour enfants sera mis en œuvre au courant de la semaine prochaine. Le dispositif, lancé conjointement par la Gendarmerie nationale, le ministère de l’éducation nationale et une boîte de communication «Poster Algérie», initialement expérimental, sera généralisé à travers le territoire national. Sa population-cible est les enfants de 8 et 9 ans. Le 16 avril, Journée du savoir, a été retenu pour la remise du permis. L’annonce a été faite, hier, au commandement de la Gendarmerie nationale sis à Chéraga, lors de la présentation du bilan des accidents de la circulation routière. Selon les explications données, la première phase comprenant trois étapes touchera six (6 )wilayas, à savoir, Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Tamanrasset et Béchar. Trois établissements scolaires pour chacune d’elles y seront ciblés, 540 élèves y bénéficieront de 5 séances par école d’une durée de 45 minutes, contenant des détails explicatifs dispensés le mardi après-midi, par un gendarme formateur. La deuxième étape consistera en un examen de classe, lequel sera sanctionné par la remise du permis à piétons et un kit pédagogique aux enfants, qui est la troisième et dernière étape de la première phase. La deuxième phase du dispositif consistera, quant à elle, à la généralisation sur l’ensemble du territoire national. Pour Youcef Saci, responsable de la boôte de communication « Poster Algérie », le permis à piétons, dont la mise en œuvre a nécessité prés de sept mois de concertations entre les parties prenantes, a été initié au profit de cette tranche d’âge du fait qu’elle est constamment exposée aux risques d’accidents. Une campagne nationale de sensibilisation permettra également de bien cerner les contours et l’utilité de cette option. Et comme le rappelle, à juste titre, l’intervenant, même les adultes trouvent, à ce jour, des difficultés criantes dans leur statut de piétons, la manière de traverser la route n’est pas chose aisée pour la majorité, et, souvent, un danger mortel.

375 581 accidents ces 15 dernières années, 20 361 pour 2015
Le permis à piétons est venu aussi pour rappeler que le risque d’accidents routiers plane sur nos têtes et sous nos jambes chaque jour que Dieu fait. Et la prévention contre cette fatalité devrait, de l’avis unanime, être entamée dés le jeune âge, notre progéniture s’en charger de la répandre aux autres générations, celles qui l’ont précédé et celles qui lui succéderont. Comme en témoignent les chiffres de l’hécatombe : 55 accidents, 10 morts et 100 blessés sont enregistrés quotidiennement. Cette moyenne a été tirée du bilan 2015 : 20 361 accidents ayant fait 3984 morts et 44 546 blessés, soit une baisse par rapport à l’année 2014 respectivement de l’ordre de 16.51%, 4.59% et 17.17%. Ils sont répartis de la manière suivante : 2991 accidents mortels, 15 963 accidents corporels et 1407 accidents matériels. Sur ces quinze dernières années, soit de 2000 à 2015, il est fait référence à 375 581 accidents ayant causé le décès de 55 350 morts et des blessures à 653 249 personnes.
Coutumièrement, c’est le facteur humain qui rafle le plus grand taux de causes, 91.76% que se partagent les conducteurs, avec 85.68% et les piétons avec 6.08%. Les 8.24% restants sont dûs à l’état des véhicules (4.81%) et à l’environnement (3.43%). L’excès de vitesse est la principale infraction commise par l’élément humain, 37.62%, suivi par dépassements dangereux, 13.63%, alors que changement de direction non signalée est lanterne rouge de la liste des huit principales infractions relevées. Selon toujours le bilan 2015, des 31 941 véhicules impliqués dans les accidents, 23 505 sont légers, 4643 sont destinés au transport de marchandises et 1217 au transport public de voyageurs. Les véhicules de transport de marchandises, à l’activité réglementée, ainsi que les taxis ont été la cause de 5388 accidents ayant fait 1261 décès et 10 681 blessés. Les personnes âgées entre 25 et 34 ans constituent la tranche d’âge la plus provocatrice d’accidents de la route, 11 339 accidents sont à leur actif représentant 35.50%, alors que les détenteurs des permis de conduire de moins de deux ans sont dans la même position désavantageuse, leader avec 41.59% des accidents inventoriés. Précisément, les moins de 40 ans ont un taux de 64.02% et les plus de 40 ans, 34.20%. Alger en tête, avec un taux de 6.46%
La wilaya qui compte le plus grand nombre d’accidents est incontestablement la Capitale, 1316 accidents, soit un taux de 6.46%. Elle est suivie de Ain-Défla, avec 823 accidents et M’sila avec 731 accidents. Pour la région Est, Batna est leader avec 616 accidents, talonnée par la «fameuse» Sétif, avec 589 accidents. Skikda est trentième avec 338 accidents, tandis que Tindouf ferme la marche en inscrivant à son tableau, 69 accidents.

Chlef est leader en accidents sur l’autoroute Est-Ouest
Sur l’autoroute Est-Ouest, il a été constaté une diminution dans le nombre d’accidents, estimée à 7.96% par rapport à 2014. Cette fois-ci Alger perd sa place de leader au profit de Bouira, celle-ci ayant enregistré 241 accidents contre 62 pour la première citée. Bordj Bou-Arréridj est, cette fois-ci, en tête dans la région Est, avec 103 accidents, suivie de Sétif (44 accidents), Skikda et Mila, respectivement avec 32 et 26 accidents. En revanche, Tarf et Guelma n’ont enregistré aucun accident. L’exemple à suivre.
Zaid Zoheir

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