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ISRAËL ET LE MAROC S’APPRÊTENT À INSTALLER UNE BASE MILITAIRE AU SUD DE MELILLA : Tout pour affaiblir le maillon fort du « Front du refus »

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Il y a quelques mois, le roi du Maroc affirmait, dans un discours, que l’Algérie ne pouvait rien craindre de son voisin de l’Ouest et que son pays veillait à entretenir, avec elle, des relations fraternelles et de bon voisinage. Ces affirmations ont été vite démenties, quelques jours plus tard quand plusieurs régions du nord de l’Algérie ont été la proie à des incendies où l’implication du Maroc était dûment établie. Mieux encore, le ministre israélien des Affaires étrangères, dans l’euphorie de la normalisation des relations diplomatiques de son pays avec le Maroc, avait sciemment proféré des menaces à l’égard de l’Algérie, depuis Rabat, sans que les officiels marocains ne réagissent. Le lâche assassinat de ressortissants algériens après une frappe de drone, loin des frontières, constitue une autre étape dans l’escalade du bellicisme marocain. Et ce qui était présenté comme la volonté de Rabat d’entretenir des relations, surtout économiques, avec Tel Aviv, a été démentie par la réalité des événements. Rabat se veut être l’allié de l’entité sioniste pour attenter à la sécurité et la stabilité de l’Algérie. Il y a quelques jours, des médias israéliens ont fait état de pourparlers entre Rabat et Tel Aviv pour l’installation d’une base militaire israélienne au sud de l’enclave espagnole de Mellila. Le journal ibérique « El Español » a également rapporté, avec un détail de précision, que les deux parties allaient signer un accord pour construire une base militaire dans la région d’Afsou, à Nador, au nord du Maroc, près de l’aéroport Nado- Al-Aaroui, au sud de la ville de Melilla. Ces informations qui n’ont pas été démenties par le Maroc ont, selon des sources médiatiques, poussé l’Espagne à réagir, en affirmant qu’elle voit d’un mauvais œil ce projet, qui pourrait troubler la quiétude de ses ressortissants dans l’enclave. Ce projet pourrait se concrétiser à l’occasion de la visite que compte effectuer, les 24 et 25 novembre prochain, le ministre israélien de la défense, Beny Gantz, au Maroc. Des médias proches de l’armée israélienne parlent d’accords de coopération militaire avec le Maroc et de plan de dissuasion de l’Algérie dans sa prétendue tentative d’attenter à la sécurité du royaume. Il faut préciser, dans ce cadre que le Maroc n’a jamais caché son souhait d’abriter des bases militaires de puissances étrangères. Actuellement, l’aviation américaine dispose d’une base à Kenitra où sont stationnés des chasseurs F-16. Théoriquement, la force stationnée au Maroc n’est pas opérationnelle, mais en réalité, elle sert dans des missions de reconnaissance et d’espionnage des activités de la Russie dans la région du Sahel et d’Afrique de l’Ouest. Cette volonté d’Israël d’utiliser le Maroc comme outil de déstabilisation de l’Algérie ne date pas d’hier. Elle remonte à plusieurs années, depuis la création du front du refus de toute normalisation avec l’État hébreu après la signature des accords de Camp David, en 1978, entre Israël et l’Égypte de Sadate. L’Algérie, qui était le maillon fort de ce front, était devenue alors la cible d’Israël dans sa tentative de l’affaiblir pour paralyser son action dans le cadre de ce front. Par ailleurs, le premier ministre israélien et son ministre des affaires étrangères vivent une véritable lune de miel avec le roi et le chef du gouvernement de Rabat. Récemment, à l’occasion de la fête de l’indépendance du Maroc, ils leur ont adressé des messages dans lesquels ils leur ont réaffirmé leur amitié et leur disponibilité à développer la coopération entre les deux pays, dans tous les domaines surtout militaire. La collusion entre Rabat et Tel Aviv est évidente et l’Algérie est la cible de leurs funestes visées.
Slimane B.

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