Accueil ACTUALITÉ INITIATIVES DE SORTIE DE CRISE : Me Ait-Larbi distingue quatre pôles politiques

INITIATIVES DE SORTIE DE CRISE : Me Ait-Larbi distingue quatre pôles politiques

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L’avocat Mokrane Ait-Larbi prévoit que le prochain vendredi, qui s’inscrira dans la 29e marche pacifique du Mouvement populaire, sera « historique ».
En effet, Ait-Larbi pense, dans une publication faite sur son compte Facebook, que « le peuple s’exprimera en force vendredi prochain en faveur d’un changement pacifique du système, lors de la manifestation du 6 septembre qui sera, selon lui, historique».
Abordant la question d’issue à la crise, le militant des droits de l’homme a exposé les différentes solutions de sortie à la crise, qui frappe le pays depuis le déclenchement du Mouvement le 22 février dernier. D’emblée, il distingue quatre groupes parmi la classe politique nationale. L’avocat cite ainsi les partis qui réclament une transition démocratique, même courte, l’élection d’une Constituante souveraine pour désigner un gouvernement de compétences et rédiger une Constitution élaborée pour les générations futures.
Pour lui, la première catégorie regroupe les partis actuellement dans « L’Alternative démocratique », laquelle porte un projet qui postule à l’indépendance de la Justice, le respect des libertés générales et des droits de l’homme, l’égalité et la justice entre les hommes et les femmes et la séparation du politique du religieux et la mise en place d’un système politique qui soit en cohérence avec les exigences du siècle. Ait-Larbi note que ces partis «sont privés de communiquer dans média publics et même privés», frappés «d’impasse sur leur activité, en plus du fait d’être les victimes de l’administration qui interdit leurs activités, pourtant conformes à la Constitution», estime Ait-Larbi.
La deuxième catégorie est constituée des «partis de l’Allégeance», selon l’avocat qui rappelle que ce groupe a soutenu le pouvoir jusqu’au dépôt (en son absence) du dossier de candidature à la Présidentielle de l’ex-président Bouteflika pour un cinquième mandat. Alors que ces partis proposent une solution à la crise, l’avocat rappelle qu’ils «sont la cause de cette crise », écrit-il, soulignant la « complicité avec la bande» de ces formations politiques, dont les chefs sont actuellement incarcérés à El-Harrach pour des accusations liées à la corruption et à l’abus de pouvoir.
La troisième catégorie, ce sont les partis qui sont dans «la salle d’attente». Autrement, «ceux qui participent actuellement au dialogue tout en posant des conditions pour appuyer le principe d’une organisation de la présidentielle.» Sauf que, précise l’avocat,  «ces partis n’inscrivent pas cette présidentielle dans une perspective historique de rupture avec le système, selon la volonté populaire qui s’exprime notamment depuis le 22 février dernier». Ait-Larbi reproche à ces partis de ne pas réclamer expressément la libération des détenus politiques à cause du port de l’emblème amazigh et les soupçonne même d’attendre des «privilèges» en retour de leur soutien à la présidentielle «dans les meilleurs délais».
Enfin, l’avocat distingue en quatrième catégorie, les formations politiques sans ancrage et qui « n’ont d’existence que dans les boites d’archives du ministère de l’Intérieur, apparaissant à des occasions pour répondre aux besoins du pouvoir» a conclu le défendeur des droits de l’homme.
Sarah O.

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