Accueil Spor Incontestable champion d’hiver, l’USM Alger de la tête et des pieds

Incontestable champion d’hiver, l’USM Alger de la tête et des pieds

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Quatorze sorties sans le moindre revers (série toujours en cours et record en vue), le seul remontant à la 1re journée lors d’un des derbies algérois devant les banlieusards hussein-déens qu’ils accueilleront en début d’année prochaine au stade du «5-Juillet» à l’occasion de la reprise d’un championnat marqué de leur griffe tant les poulains du désormais très respecté et recherché coach Hamdi (la plus belle surprise d’une 1ère partie d’exercice bien parti pour ne pas se départir du «rouge et noir» imposé par le club de Soustara qui avance à grands pas, et sauf grosse surprise, sur le titre en l’absence d’une concurrence sérieuse, à voir la domination imposée au restant de la meute des poursuivants obligés, à l’avance, à se suffire des deux strapontins complétant le podium) et dont on imagine la suite. Samedi, et en recevant la très décevante formation blidéenne, concernée pour sa part par des ambitions diamétralement opposées, à savoir une lutte pour le maintien qui s’annonce impitoyable en raison du nombre de retardataires au classement général provisoire, les camarades de Nadji, et malgré le nombre impressionnant d’absents (pour diverses causes, dont une infirmerie ne désemplissant pas), ont su imposer le respect dû à leur statut d’actuel numéro 1 de la Ligue 1 «Mobilis» en faisant le trou (une confortable avance de trois buts au tableau d’affichage) avant même la pause-citron, le retour des vestiaires et le reste de la partie, dominée de bout en bout face à un adversaire manquant cruellement d’arguments, virant à la démonstration avant une trêve finalement bienvenue pour une équipe bataillant sur trois fronts et donc sur des charbons ardents et mise à rude contribution depuis pratiquement le mois de juin dernier (exit les vacances d’été) avec les grands débuts en Ligue des champions africaine soldée par une finale malheureusement perdue face au géant congolais du T.P Mazembe.

Passés de peu à côté de la couronne continentale et d’un exploit mémorable, les Unionistes algérois ont su rebondir et puiser dans leurs immenses ressources mentales grâce à la richesse de leur effectif pour se concentrer à nouveau sur leurs engagements nationaux et un championnat national sur lequel, malgré quelques petits couacs sans trop de dégâts et quelques coups du sort (entre autres l’affaire dite Youcef Belaïli, leur maître à jouer et de loin le meilleur élément du cru que nombre d’observateurs destinaient à une belle carrière internationale tant le joueur respirait le talent pur et écrasait du haut de son immense talent le reste du peloton), ils exerceront une mainmise totale sur une compétition taillée à leur mesure. Passée donc la grosse déception africaine et le raté nahdiste en guise d’ouverture, l’USM Alger ne tardera pas à mettre un costume de champion qui semble bien lui aller à l’image de cette 1ère phase qu’il terminera loin devant, son dauphin belouizdadi, un des rares concurrents, et non moins dauphin, en mesure de renverser (ce sera vraiment difficile, voire impossible vu l’écart pris) la vapeur, étant relégué à dix unités derrière. Dominant très bien leur sujet, les Usmistes, surpris néanmoins par le sympathique Paradou AC en Coupe d’Algérie (une épreuve dans laquelle les «Rouge et Noir» figurent pourtant parmi les spécialistes, tant il est vrai qu’ils détiennent quelques records difficiles à battre dans le domaine), semblent finalement, logiquement (leurs premiers bilans plaidant largement en leur faveur) à leur place. Celle d’un leader sans peur et sans reproches. Bien parti pour succéder en tête de la hiérarchie nationale au champion d’Algérie sortant, l’ES Sétif, en butte quant à lui à une mauvaise gestion psychologique post-titre africain, en cogitant pour l’instant dans le ventre mou du classement avec une petite récolte de 19 unités et une position (9e) qui inquiète ses fans habitués à voir leurs «Aigles» voler haut, voire survoler leur monde, le second phare de la capitale avec le MC Alger (bien accroché à une 3e place qui lui ouvre bien des perspectives pour la suite des évènements) avec lequel il n’a pu solder les comptes (un triste et magistral 0-0) dans un derby haut en couleurs et marqué surtout par le génie des deux galeries dans un temple de Chéraga retrouvant son lustre d’antan, surclassent leur monde et alignent performance après performance. Loin des peurs de la saison 2014-2015 où il jouera (un des paradoxes d’un football algérien marchant sur la tête et en mal de repères) son avenir parmi l’élite au bout d’un long suspense, le sauvetage de dernière minute (ultime journée face à l’ASO/Chlef dont il précipitera au passage la chute à l’étage inférieur) restant dans les mémoires. En futurs champions, les Ferhat et consorts, en pleine confiance, terminent (cerise sur le gâteau) l’année sur un joli succès qui porte leur compteur points à 36, soit un record depuis l’instauration du professionnalisme en Algérie mais (petite déception ?) à un petit point de celui (37 unités) enregistré sous la coupe d’un certain Noureddine Saâdi il y a 12 ans (2003), qui leur aurait permis d’entrer dans l’histoire. Partie remise seulement et l’impression que cette cuvée 2015-2016 de l’USM Alger n’a peur de rien. A les moyens de ses prétentions maintenant que la moitié du boulot a été fait. Un boulot qu’il faudra terminer en se consacrant entièrement et exclusivement (l’esprit n’étant plus en Coupe d’Algérie) à une couronne plus que jamais dans ses cordes. Lui tend les bras. En attendant le NA Hussein Dey, seul client à lui avoir fait mordre la poussière cette saison, et une revanche dans l’air, Hamdi et ses joueurs partiront en vacances d’hiver l’esprit tranquille, dans les meilleures dispositions eux qui sont dispensés du prochain tour de l’épreuve populaire et qui disposent de près de trois semaines de repos mérité (ils ont disputé, comme dirait leur coach, 26 matches d’affilée) pour recharger leurs accus et récupérer les blessés avant de repartir avec une plus grosse envie dans une compétition qu’ils ont globalement bien négociée jusqu’’ici. Pour preuves, une place de leader loin d’être usurpée et des statistiques, un parcours de champion. On y reviendra avec plus de détails.
Par Azouaou Aghiles

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