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Ils ont été dispersés, hier, par les forces de l’ordre : les enseignants contractuels poursuivent leur rassemblement à Béjaïa

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Les enseignants contractuels en protestation, depuis 15 jours à Boudouaou, ont été dispersés, hier, aux alentours de 3 heures du matin, par les forces de l’ordre, les obligeant à retourner dans leurs wilayas respectives. Seulement, les protestataires, déterminés à arracher leur revendication à l’intégration, ont décidé de poursuivre leur action à Béjaia, là où elle avait commencé.

Contacté hier, le porte-parole du Conseil des lycées d’Alger (CLA), Idir Achour, a en effet confirmé que les enseignants contractuels seraient arrivés à Béjaia, où ils se sont regroupés devant la direction de l’Éducation de la wilaya. L’intervention des forces de l’ordre a été musclée, souligne-t-il, puisque les contestataires ont été pris au dépourvu, et ont été forcés de rejoindre les bus les transportant à leurs wilayas. Idir Achour souligne également que les contractuels ne comptent pas arrêter leur mouvement de contestation, et qu’ils vont, très prochainement, donner suite à leur action. De son côté, l’APS indique que, selon un enseignant contestataire, les services de la police nationale, appuyés par des éléments de la Gendarmerie, ont procédé à leur dispersion, en les transportant dans des bus réservés à cet effet, loin de leur site de protestation. Les services de sécurité ont escorté les protestataires, pas moins de 700 enseignants, selon les organisateurs, (près de 400, selon les services de sécurité), vers leurs wilayas. Une partie de la voie occupée par les protestataires a été ouverte à la circulation qui a repris son cours, selon des témoins. L’opération de dispersion du mouvement de protestation intervient 24 jours après son déclenchement à Béjaia. Les enseignants protestataires, qui avaient entamé une marche à pied à partir de cette ville, sont arrivés à Boudouaou, où ils ont été arrêtés au niveau de la cité El-Hadhaba, après avoir été empêchés de marcher sur la Capitale. Ils ont alors organisé un sit-in sur le même lieu, où leur marche a été arrêtée. Les négociations entre le ministère de tutelle et les représentants du mouvement de protestation ont échoué, en raison de l’obstination des enseignants contractuels qui revendiquent leur intégration sans passer par le concours national de recrutement, rejetant toutes les propositions des services du ministère concerné. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait appelé, samedi à Constantine, les enseignants contestataires à faire prévaloir la sagesse, assurant que l’Algérie est un État de droit, et qu’il était impératif de respecter les lois. Il a souligné, dans ce sens, que la loi exige de passer par un concours de recrutement, obéissant à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous, rappelant, dans le même contexte, la volonté du gouvernement à donner la priorité à ces enseignants. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait également affirmé, la semaine dernière, que des mesures seront prises dans le cadre de la préservation de l’ordre public, en cas de persistance du mouvement de protestation des enseignants contractuels à Boudouaou (Boumerdès). Trois Organisations syndicales ont annoncé avoir adressé, dimanche, une requête au Premier ministre, le sollicitant de leur accorder une entrevue pour évoquer la situation des enseignants contractuels. Il s’agit du Conseil des lycées d’Alger (CLA), du Conseil national autonome des personnels enseignants du secteur tertiaire de l’Éducation (CNAPESTE) et du Syndicat national des travailleurs de l’Éducation (SNTE).
Ania Nait Chalal

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