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IL RÉPOND AU TÉLÉPHONE À MACRON QUI L’INVITE AU SOMMET UE-UA : Le président Tebboune ira-t-il à Bruxelles ?

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Cette fois-ci, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, décroche le téléphone et retrouve son homologue français, Emmanuel Macron, à l’autre bout du fil. Car, depuis l’incident diplomatique qu’il avait lui-même provoqué avec l’Algérie début octobre 2021, Macron a tenté en vain de joindre Tebboune. Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts et les choses ont évolué de bon ou de mauvais augure entre les deux pays.
Outre le geste pour le locataire de l’Elysée de renouveler son invitation au président algérien pour participer au prochain Sommet Union européenne–Union africaine, les deux chefs d’Etat ont discuté des perspectives de la tenue du CIHN. En effet, rapporte hier la présidence de la République dans un communiqué, Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron lors duquel les deux parties ont évoqué les relations bilatérales.
D’emblée, « le président français a renouvelé son invitation à monsieur le Président pour prendre part au Sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA) qu’abritera la capitale belge, Bruxelles », précise la même source.
Au titre de la deuxième question abordée, « Les deux présidents ont évoqué en outre durant cette communication les perspectives de la tenue du Haut comité sectoriel intergouvernemental », a conclu le communiqué.
Le président Tebboune ira-t-il au rendez-vous de Bruxelles prévu les 17 et 18 février 2022 ? Novembre 2021, c’est le journal français « L’Opinion » qui le rapportait, soit à la veille de la tenue de la Conférence de Paris sur la Libye. Le président français « cherche à renouer le contact » avec son homologue algérien pour le convaincre à se rendre à Paris pour participer à la Conférence sur la Libye. Peine perdue, il aura fallu pour Macron de faire intervenir l’un de ses conseillers qui, dans une conférence de presse, renouvelle l’invitation. En face, le président Tebboune a dû réfléchir à deux fois avant de décliner cette invitation. En lieu et place, il charge le chef de la diplomatie nationale Lamamra à s’y rendre. Le message était clair : on ne peut pas prendre à la légère les propos provocateurs de la France officielle à l’égard de l’Algérie, peuple et institutions.
La réaction ferme de l’Algérie aux propos de l’ancienne puissance coloniale, dont elle exige le respect de sa souveraineté, et le rappel de son ambassadeur à Paris, en étaient la preuve. Maintenant que le représentant diplomatique national, Mohamed-Antar Daoud, a regagné ses fonctions en France, les relations entre les deux pays semblent aller de l’avant du moins à leur niveau diplomatique. C’est d’autant plus que l’ambassadeur d’Algérie a été reçu mi-janvier à l’Elysée et au Quai d’Orsay.
Quant à la tenue ou non, selon les exigences de l’Algérie, du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), fort à croire que l’évolution des relations avec la France, aussi bien sur les plans politique qu’économique, ne sera plus désormais comme avant. En atteste, la déclaration faite octobre dernier par le président Tebboune qui avait alors appelé la France officielle « à oublier que l’Algérie a été  sa colonie ».
Farid Guellil

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