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Hausse des prix de la viande et des abats de mouton : Grosse pagaille à l’abattoir de Ruisseau

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Avec des prix des moutons de plus en plus faramineux, et qui sont devenus inaccessibles aux petites bourses. De nombreuses familles ont décidé d’acheter des petites quantités de viande pour le jour de l’Aïd El Adha, pour pouvoir satisfaire les exigences de leurs petits enfants. Il y en a ceux qui ont voulu effectuer des sauts aux abattoirs afin d’acquérir ce qu’ils veulent avec des prix raisonnables, mais les règles de jeu dans ce type de marché ont complètement faussé les calculs de ces pères de familles.
Les citoyens algérois ont dénoncé, hier, fermement les pratiques commerciales indignes et irresponsables relevées dans l’abattoir du quartier de Ruisseau à Alger, la spéculation et la hausse excessives des prix de la viande rouge en particulier, faisait rage depuis quelques temps déjà. Puis à la veille de l’Aïd El Adha, et même durant toute la semaine écoulée.Les prix des abats d’agneau ont connu une hausse vertigineuse et sans précédente notamment, à titre d’exemple, la tête et pieds (bouzelouf), le foie, les tripes, le cœur et les poumons, soit tous les organes internes du mouton ont été cédés, hier au niveau de l’abattoir de Ruisseau à Alger contre 6 500 DA, alors qu’avant, ils coûtaient seulement 3 500 et 4 000 DA. Pire encore, en dépit de cette hausse des prix, ces organes sont désormais introuvables ! Ce constat a été établi, hier matin, lors d’une virée effectuée par nos soins sur place.
Hadj Abdelkader Baradj, boucher de profession et l’un des plus anciens maquignons au niveau de l’abattoir de Ruisseau, nous a expliqué les causes de cette cherté et notamment la rareté des abats d’agneau, il dira que : «la hausse des prix est due à cause d’une désorganisation totale du marché, mais aussi à l’anarchie qui prévaut dans le fonctionnement des marchés. J’ai 70 ans et je travaillais ici depuis mon jeune âge.Vous savez, les choses ici vont de plus en plus mal, à l’époque c’était beaucoup mieux. Je profite à l’occasion de lancer un appel aux pouvoirs publics à accorder plus d’attention à ce secteur, malheureusement des profiteurs et des revendeurs ce sont eux qui dominent le marché et j’espère vraiment que les autorités prennent des mesures adéquates pour faire face aux spéculateurs», a-t-il indiqué. Par ailleurs, Ammi Abdelkader a fait savoir que les commerçants et les maquignons travaillent dans des conditions catastrophiques. «Les commerçants exerçant au niveau de l’abattoir travaillent dans des conditions catastrophiques et inhumaines, caractérisées par une insalubrité générale, et vous pouvez le constater tout seul. Ici les gens parlent de la démolition de l’infrastructure, mais dès qu’on est toujours là, il faut respecter le strict minimum. L’existence de l’anarchie est fulgurante, et quand les familles ne peuvent pas acheter ce qu’elles veulent cela prouve que l’anarchie a pris d’assaut.» Aussi, il y a des commerçants qui travaillent sans registre du commerce et sans factures, cependant ils peuvent manipuler les prix. Selon ce maquignon, le marché parallèle a envahi la sphère commerciale en général, et l’informel a provoqué une désorganisation profonde des marchés de la viande.
B.M. Wali

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