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Handball/CAN 2015 : un 1er tour plutôt laborieux et des Quarts loin d’être évidents

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Après s’en être sorti sans dégâts d’un 1er tour-piège, quand on revoit cette 1ère mi-temps contre une modeste sélection nigériane, l’Algérie attaque les quarts de finale en ne s’empêchant pas de penser à son prochain adversaire du carré d’as, la Tunisie. Comme tout le monde le prévoyait, c’est sans surprise que les handballeurs algériens, l’esprit déjà aux quarts de finales aujourd’hui, ont déroulé avant de remporter, hier, mardi, au Caire, un large succès contre une équipe nigériane accrocheuse qui, et faute d’arguments, quoique menant contre toute attente au score à la mi-temps (11-12) convaincants, notamment sur le plan technique, n’a finalement pas pesé lourd et ce, sur le score sans appel de 31-23, les Fennecs revenant dans le match et terminant en fanfare. Devant la présumée plus faible équipe de la poule «A», une sélection du Nigeria limitée, les Verts, mais sans convaincre toutefois comme lors des précédentes sorties, n’ont pas rencontré trop de difficultés pour prendre la mesure d’un adversaire venu pour apprendre. Une simple «formalité» donc avant de croiser le fer cet après midi avec un imprévisible client du Congo Démocratique (la RDC) qui aura fait le déplacement du Caire et cette 22e édition de la messe continentale de la petite balle de signer une présence au second tour qui lui ouvre bien des perspectives dans sa quête de l’apprentissage du haut niveau africain, ses ambitions se limitant bien avant le début de la compétition à cette 3e place et à laquelle il s’est bien accroché, loin néanmoins derrière le ténor et intouchable sept tunisien et son dauphin angolais. Une position qui lui ouvre le droit de donner la réplique aux Verts lors de ces quarts avec le secret espoir de créer l’exploit du tournoi et s’inviter dans le carré d’as, démentant ainsi, tous les pronostics émis avant l’entame de cette CAN égyptienne qui semble aller comme un gant à des «pharaons» pour l’heure intraitables. Pour dire que le plus dur reste à faire pour les poulains de Bouchekriou qui, et au vu de la prestation laborieuse face au Cameroun, sait désormais que rien n’est encore fait et que son équipe gagnerait à ne pas prendre de haut (le Nigeria est passé par là) son adversaire congolais qui promet de créer la sensation. Des Congolais qu’on imagine rassurés par ces mêmes Camerounais dont la réplique aura posé moult difficultés à des Fennecs finalement bien maîtrisés même si la différence au score (sept buts d’avance à l’arrivée d’un match qui nous aura fait couler quelques sueurs froides à certains moments) final de 32-27, tant la défense algérienne, bousculée comme rarement a eu du mal à contenir les assauts adverses si l’on se fie «stats» d’après match, l’arrière garde étant tombée, et ce n’est pas rien à ce niveau, à 27 reprises. Alors donc que le tandem de favoris (Egypte- Tunisie) avance à grands pas et poursuivent sans trop de tracas leur cavalier seul en tête de leurs « poules » respectives, en les dominant de la tête et des pieds, l’Algérie, et le staff technique a prévenu, voit ses chances de se retrouver en finale sensiblement contrariés par la marche de l’équipe qui n’arrive pas, et les observateurs présents le soulignent avec force détails, par des prestations en demi-teinte et une certaine désinvolture qui risque de jouer de mauvais tours quand on sait que l’adversaire promu en demies ne devrait être que le concurrent de toujours, l’Aigle de Carthage, qui carbure actuellement à plein régime et ne fait pas de détails. Physiquement pas au point, tactiquement tatillons, les Fennecs ont montré, lors de cette première manche et cinq sorties laissant à désirer, les nombreux soucis auxquels ils font face depuis qu’ils ont atterrit aux pieds des Pyramides quand même le bilan chiffré reste positif, la seule défaite enregistrée jusque-là, en ouverture du tournoi, devant l’ogre égyptien porté par près de 25 poitrines acquises à sa cause, n’ayant étonné personne car prévisible. Devant donc le Cameroun, et à l’arrivée d’un match plutôt qualifié de référence (même réflexion pour le Nigeria), tant les faiblesses ont paru criantes, les joueurs n’ayant pas bien récupéré apparemment de leurs efforts ou mal préparés, ont montré des signes quant aux dispositions actuelles d’une sélection qui revient certes petit à petit au niveau souhaité après la dure épreuve du dernier Mondial (Qatar 2015 et un naufrage en règle) mais pas encore au point pour espérer mieux qu’une place sur le podium et la réalisation de prétentions limitées à la seule participation au prochain Mondial français.
Sur la pointe des pieds, sans se montrer dominateurs, Mokrani et ses camardes ont donc, et dès lundi, validé leur billet pour les quarts de finale non sans décevoir jusque-là même si les résultats enregistrés depuis leur défaite contre l’Égypte (22-18), en ouverture de cette CAN jeudi dernier, peuvent suggérer (et ce n’est pas vrai de l’avis même des responsables techniques) vont mieux pour avoir enchaîné quatre succès de rang, contre le Gabon (35-24), le Maroc (27-22), le Cameroun (34-27) et enfin le Nigeria (31-23), les pâles copies rendues, lundi et mardi, contre respectivement Cameroun et le Nigeria, qui leur assuraient toutefois leur billet pour les quarts de finale qui se joueront aujourd’hui, laissant la bizarre impression qu’ils ne sont pas encore allés au bout de leurs intentions, ni même montré leur vrai visage, sauvés qu’ils l’ont été par cette belle et réussie entame de match (7-1 puis 12- 5) devant des «Lions Indomptables» et cette 2e mi-temps contre les « green Eagles » pas faciles à manier et qui vendront chèrement leur peau. Un relâchement inexplicable qui permettra à leurs vaillants et trop fougueux, agressifs même, en commettant de nombreuses fautes, vis-à-vis et de souligner les performances en dents de scie d’une équipe algérienne peut-être déjà dans le match de la Tunisie au point de s’oublier et se laisser bousculer comme ils l’ont été lundi et mardi avant de reprendre leurs esprits en fin de partie et de surclasser deux adversaires aussi accrocheurs que teigneux. Trop agressifs même au goût des Verts jouant la peur au ventre depuis la blessure de Sassi Boultif qui a quitté prématurément la compétition et rejoint ainsi l’infirmerie le gardien N°1, Abdellah Benmenni. Face à un Congo qui n’a rien à perdre, les Boudjenah et autres Bousmal et Zamoum, sont condamnés à élever leur niveau de jeu et montrer un tout meilleur visage que ce faible rendement de la 1ère période devant le Nigeria où, et au lieu du cavalier seul attendu, ils se feront accrocher, subir même l’ascendant adverse et rejoindre la pose citrons sur un déficit à la marque d’un petit but. Ils reviendront néanmoins forts à la reprise et reprendront les choses en main après avoir été, semble-t-il bien sermonnés par leur coach, la rencontre se terminant heureusement à leur avantage. Une 1ère mi-temps à méditer avant cet Algérie-RD Congo. Attention à la marche car la Tunisie n’est pas si évidente que cela. Une Tunisie qui, en cas bien sûr d’une «qualif», sera d’un tout autre calibre. Tournera à la mission impossible.
Azouaou Aghiles

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