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Le directeur du commerce extérieur persiste ert signe : «la règle premier venu, premier servi, c’est fini !»

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Pour lutter contre la situation de monopole et de concurrence déloyale dans l’activité commerciale, les autorités ont décidé de mettre en place le dispositif des licences d’importations. Ce système mettra fin, selon Lyes Ferroukhi, à la règle du «premier venu, premier servi».
Le directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce qui s’est exprimé, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, a déclaré que la loi accorde la liberté d’exercer le commerce et d’investir, seulement cette liberté devrait se limiter par la liberté et les droits des autres qui sont les consommateurs. «La situation monopolistique supprime le droit des consommateurs de pouvoir choisir, alors que ce dernier est protégé par la Constitution», a-t-il estimé. Ainsi, pour mettre de l’ordre dans le marché algérien, le ministère du Commerce a décidé de mettre en œuvre, cette année, le dispositif des licences d’importations. «Ce système, qui a pour objectif de répartir le contingent de manière homogène et régulière, contribuera à briser des positions monopolistiques, et à la règle du premier venu, premier servi», dira-t-il. Ferroukhi a précisé, toutefois, dans ce contexte, que la situation monopolistique, dont il s’agit, n’est pas uniquement liée à l’importation, mais également à la production nationale. Il a souligné, en outre, que les produits qui font l’objet de monopole ne peuvent pas être définis, de manière précise, puisque, selon ses dires, les chiffres qui puissent permettre de déclarer position dominante ou position monopolistique, ne sont pas disponibles au niveau de son département. Se disant engagé à effectuer cette procédure de licences sur la base de non discrimination et de transparence totale, Feroukhi explique que la répartition des contingents se fera de manière équitable sur l’ensemble des demandes, devancé par une opération de vérification de chaque demandeur durant les trois dernières années.
En ce qui concerne la limitation des importations, qui touche plus essentiellement les véhicules, l’invité de la Chaîne 3, révèle que d’autres produits, (alimentaires et agroalimentaires) seront rajoutés à la liste. Il a cité à ce titre l’exemple de la viande et de l’aliment de bétail. «Ce sont des produits qui pèsent lourd sur notre balance commerciale et qui ont atteint un milliard de dollars d’importation. À travers le dispositif des licences, on pourra faire quelques économies», a-t-il confié.
Pour ce qui est, en outre, des médicaments, il soulignera l’existence d’un dispositif mis en œuvre par le ministère de la Santé et qui interdit, en effet, l’imploration de certaines marques de médicaments. Par ailleurs, Ferroukhi signale un déficit de la balance de paiement depuis 2014, suite à la chute drastique des prix du baril, et qui menaçait l’Algérie, selon lui. Devant cette menace, l’État serait en droit de prendre des dispositions et des mesures de compensation pour, en effet, portera le volume des importations et le déficit de la balance commerciale. Faisant, dans ce cadre d’idées, l’état de l’introduction de quotas pour certaines marchandises précédemment importées, il a cité à titre d’exemple les véhicules. Pour cette catégorie de marchandises, « le contingent a été fixé à 152 000 unités, et il s’agit, spécialement, de véhicules de tourisme, de transport de personnes et de véhicules de transport de marchandises», indique-t-il. Et de préciser : «Les operateurs installés en Algérie ont le droit d’importer pour leur propre usage des véhicules et ne seront pas soumis aux licences d’importations».
En ce qui concerne le rond à béton, le contingent a été fixé à 2 millions de tonnes. Il dira, à ce propos, que des productions vont entrer en exploitation, et une production nationale pourrait permettre au courant de cette année de compenser le million manquant par rapport à l’année dernière, où le contingent à été fixé à trois (3) millions tonnes. Quant au ciment, il fait état de l’existence de beaucoup de projets d’investissement en matière de production de cette matière, qui permettront d’augmenter considérablement la production nationale. Le contingent du ciment a été fixé à 1,5 million de tonnes. Pour conclure, il a signalé que la limitation de certains produits, durant les 11 premiers mois de l’année 2015, avait déjà permis la réduction d’environ sept (7) milliards de dollars le déficit de la balance des paiements.
Ania Nait Chalal

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