Accueil ACTUALITÉ Grève de l’intersyndicale aujourd’hui et demain : Le gouvernement mis sous pression

Grève de l’intersyndicale aujourd’hui et demain : Le gouvernement mis sous pression

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La tentative des ministères de l’Éducation et du Travail de dissuader les syndicats autonomes de la Fonction publique de surseoir à leur mouvement de grève de deux jours à partir d’aujourd’hui ne semble pas trouver une oreille attentive.

Six syndicats du secteur de l’éducation ont boycotté une réunion qui devait se tenir samedi au siège de la tutelle. De ce fait, la grève est maintenue et elle aura lieu aujourd’hui et demain renouvelable les 24 et 25 du mois en cours. Les travailleurs des fonctions publiques ne veulent pas entendre parler de la supression de la retraite anticipée et l’obligation d’attendre l’âge de 60 ans pour le départ à la retraite. Avec leur action de contestation, les syndicats autonomes de la Fonction publique espèrent fléchir la position du gouvernement.
Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura a confirmé l’obstination de l’intersyndicale à organiser le débrayage tant que la décision de supprimer la retraite proportionnelle est maintenue. Il a rappelé qu’une lettre avait été adressée le mois de juillet dernier au chef de l’État dans laquelle il a été sollicité afin d’intervenir sur la question mais aucune suite n’a été donnée à cette demande, déplore-t-il. Amoura regrette également la mise à l’écart des syndicats autonomes lors de la prise de décision de l’annulation de la retraite anticipée. Concernant le boycott de la rencontre avec Nouria Benghebrit et Mohamed El Ghazi, le secrétaire général du SATEF a expliqué, par ailleurs, que les 6 syndicats à savoir (SATEF, CNAPET, SNAPEST, Cla, SNAPEP, UNPEF), ont jugé cette dernière d’inutile. Il a fait savoir, à cet égard, que les deux ministères ont voulu réunir les syndicats contestataires dans le cadre d’une journée d’information et non de négociations. « On a estimé qu’il n’y a pas lieu d’assister puisque l’objet de la rencontre ne nous intéressait pas », a reconnu notre interlocuteur. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a pour sa part, affirmé hier sur les ondes de la Radio nationale chaîne I que la rencontre d’information organisée samedi et à laquelle ont participé seulement trois syndicats autonomes rentrait dans le cadre du programme de concertation avec le partenaire social et figurait dans le pacte d’éthique et de stabilité signé par les syndicats. La ministre a rappelé, en outre, que la rencontre intervient suite à la demande de ces mêmes syndicats après l’organisation le 10 octobre dernier d’une rencontre autour du même thème. «C’est suite à la demande du partenaire social que nous avons décidé d’organiser cette deuxième journée d’information sur les répercussions des départs en retraite anticipée en présence du ministre du Travail Mohamed El Ghazi » a déclaré la ministre qui a regretté de voir que la plupart des syndicats s’étaient absentés. Réaffirmant que la question de l’annulation de la retraite sans condition d’âge ne relevait pas de son département, Benghebrit a toute-fois souligné que les portes du dialogue sont quasi ouvertes au partenaire social. Benghebrit, avait auparavant appelé les syndicats du secteur à faire preuve de responsabilité et à préserver la scolarité des élèves, d’autant plus que l’objet du mouvement de protestation auquel a appelé le groupement des syndicats autonomes « ne concerne pas les questions pédagogiques ». La ministre avait souligné que les négociations avec les syndicats qui ont déposé un préavis de grève doivent faire prévaloir l’esprit de responsabilité et préserver la scolarité des élèves qui ont commencé les cours depuis peu de temps. Pour rappel, 17 organisations syndicales avaient appelé dernièrement à un mouvement de protestation les 17 et 18 octobre pour revendiquer l’annulation du nouveau projet de loi relatif à la retraite proportionnelle sans condition d’âge. Le groupement est composé de syndicats de l’éducation et de la santé et quelques secteurs économiques.
Le Syndicat national des corps communs et des professionnels du secteur de l’éducation et la fédération des professionnels de l’éducation relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) ont annoncé leur retrait du groupement syndical.
Ania Nait Chalal

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