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Gerard Collomb encense le rôle incontournable de l’Algérie : Les soucis sécuritaires de la France abordés à Alger

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Reçu par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et par son homologue algérien Noureddine Bedoui, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb, a fait la part belle à l’Algérie, jeudi dernier, lors de sa visite à Alger, encensant en long et en large son rôle au Sahel, tant dans le conflit au Nord-Mali, à travers son processus de paix dit des «Accords d’Alger», qu’en Libye, a travers son intercession sous l’égide des Nations unies.

Collomb s’est aussi laissé aller à un souhait, celui de voir « l’Algérie et la France devenir des acteurs qui aideront à recréer une zone de paix, de prospérité et de développement autour du Bassin méditerranéen », espérant qu’une « alliance profonde entre nos deux pays pourrait changer la phase du monde dans cette région », a indiqué Collomb dans son allocution à l’occasion de la tenue de la rencontre walis-préfets qu’il a coprésidée avec son homologue algérien Noureddine Bedoui.
Collomb a formulé avec insistance son souhait que les deux pays fassent en sorte, dans un contexte international incertain, de créer un pôle de stabilité, de prospérité et de développement, de part et d’autres de la Méditerranée.
Concernant l’éventualité d’un travail sur le terrain, il a affirmé : «Nos services d’inspection respectives et les walis ont engagé un cycle de coopération intense portant notamment sur l’audit et les risques d’action administrative », précisant que « de nombreux cadres des deux pays ont pu bénéficier de formation et d’échange d’expérience », et que « la coopération entre l’Algérie et la France doit être aussi institutionnelle». Mais Collomb était surtout attendu sur le dossier sécuritaire, et ayant certainement quelque chose à proposer, on s’attendait à voir émerger de son propos quelque indice qui donnerait plus de visibilité à des déclarations généralement enrobées dans des formules très neutres. Sur son compte Twitter, il note : « Je retrouve mon homologue Noureddine Bédoui pour renforcer encore l’étroite coopération entre nos deux pays et en particulier en matière de lutte contre le terrorisme ».
L’Algérie qui ne fait pas partie de la force militaire G5 Sahel devrait jouer un rôle plus actif selon Paris, d’autant qu’au plan de l’information et du renseignement, les choses semblent patauger chez les pays formant le G5 Sahel.
En précisant que le rôle de l’Algérie est crucial, notamment à travers le rôle majeur de l’Algérie au Mali, mais aussi en Libye, Collomb fait une invitation ou presque à l’Algérie pour rejoindre un processus en cours, mais qui peine à donner des résultats tangibles. Le ministre de l’Intérieur français a aussi rappelé que l’Algérie est un « pays stratégique pour l’équilibre du Sahel », que la France et l’Algérie veulent «reconstituer une zone de paix autour de la méditerranée ». Ceci est aussi valable pour la lutte contre l’immigration clandestine qui commence à faire peur aux pays européens, considérant que l’Algérie joue un rôle central sur ce front : «L’Algérie et la France doivent renforcer leur coordination pour mettre en échec les réseaux de passeurs qui prospèrent sur la misère, en faisant le trafic des êtres humains ». Collomb, qui est aussi chargé des Cultes français, s’est entretenu avec le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Il a abordé l’épineuse question du « rôle des imams algériens dans la promotion d’un islam de «modération » et du « juste milieu» en France. Confrontée depuis quelques années à des vagues de violences terroristes, la France se fait du souci pour promouvoir un islam modéré et en phase avec les lois de la République laïque.
F. O.

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