L’agence Reuters a fait savoir que Sonatrach et le producteur de pétrole saoudien Aramco ont relevé les prix de vente officiels du GPL (gaz de pétrole liquéfié) en février de 10 à 34% par rapport à janvier dans un contexte de hausse des prix du pétrole et d’offre mondiale limitée de GPL.
Ainsi, l’OSP (prix de vente officiel) d’Aramco pour le propane a augmenté de 200 dollars à 790 dollars la tonne en février, tandis que l’OSP pour le butane a augmenté de 185 dollars à 790 dollars la tonne. Selon la même source, l’OSP de Sonatrach pour le propane a augmenté de 160 dollars à 720 dollars la tonne, et l’OSP pour le butane a augmenté de 60 dollars à 640 dollars la tonne. Reuters précise que les OSP d’Aramco pour le GPL sont utilisés comme référence pour les contrats de fourniture du produit du Moyen-Orient à la région Asie-Pacifique, alors que les OSP de Sonatrach pour le GPL servent de référence pour la Méditerranée, la région de la mer Noire et la Turquie. Les sites spécialisés expliquent que le GPL, souvent appelé aussi propane ou butane, est constitué de mélanges inflammables de gaz hydrocarbures utilisés comme combustible dans les appareils de chauffage (central ou de l’eau) et les appareils de cuisson et comme carburant pour les véhicules. Ils font remarquer que le GPL a une très grande variété d’utilisations dans de nombreux marchés. C’est un moyen particulièrement rentable et efficace pour chauffer les maisons hors réseau. Il y a quelques jours, le Président-Directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, dans le cadre de sa visite d’inspection des centres de production et de plusieurs projets de développement à Touggourt, a inspecté le projet de réalisation d’un quatrième train de GPL situé au niveau du complexe industriel Naïli Abdelhalim (ZCINA), près de Hassi Messaoud, d’une capacité de production de 1 200 tonnes/jour de GPL, a été également inspecté par Toufik Hakkar. Il est destiné au traitement du gaz saturé pour produire du GPL et du condensant notamment, et a coûté près de 200 millions de dollars, selon le P-DG de Sonatrach. Ce site, réalisé en partenariat avec l’entreprise italienne Tecnimont, est doté d’une capacité de 8 millions m3/jour à partir du gaz associé provenant des usines existantes situées à proximité de l’installation de ZCINA.
Le PDG de Tecnimont, Alessandro Berlini, présent lors de la visite de ce nouveau train GPL, s’est dit « fier » du résultat d’une coopération « très fructueuse » entre Tecnimont et Sonatrach. En juillet dernier, les médias spécialisés ont relevé que l’Algérie a exporté du GPL vers l’Asie, notamment du Sud-Est et de l’Est. L’agence S&P Global a cité les données de l’entreprise de data intelligence Kpler, datées du 26 juillet 2022, selon lesquelles 229 000 tonnes de GPL destinées à l’Asie du Sud-Est et de l’Est ont été exportées d’Algérie au cours du mois (juillet), et elles représentent les volumes les plus élevés de la Méditerranée vers l’Asie depuis 2014. Les volumes étaient presque également répartis entre le propane, qui a augmenté de 40,24 % sur le mois, et le butane, qui a augmenté de 94,92 % sur le mois. Les mêmes sources indiquent que les exportations algériennes de GPL vers l’Asie du Sud-Est et de l’Est ont augmenté régulièrement depuis le début de 2022, date à laquelle 42 000 tonnes ont été enregistrées en janvier. Au premier semestre, la Chine a importé 205 000 tonnes de GPL d’Algérie, en hausse de 28 % sur l’année, faisant de l’Algérie le neuvième exportateur vers la Chine, d’après des données douanières chinoises. Durant cette période, en moyenne deux cargaisons algériennes ont été importées par mois par des acheteurs asiatiques cette année, contre une cargaison mensuelle en 2021. Selon une source du marché asiatique, cité par S&P Global, « les flux vers l’Asie devraient se poursuivre, la société publique algérienne Sonatrach ayant été en mesure de vendre une cargaison de 44 000 tonnes répartie de manière égale pour le chargement au cours des 10 derniers jours d’août ». Les sources ont expliqué à S&P Global, que les exportations de GPL vers l’Asie ont augmenté à cause aussi d’un « fret plus compétitif » par rapport aux autres destinations, comme l’Europe.
M’hamed Rebah
