Accueil ACTUALITÉ Forum africain d’investissements et d’affaires : Coup d’envoi des travaux, hier, à...

Forum africain d’investissements et d’affaires : Coup d’envoi des travaux, hier, à Alger

0

Baptême du feu pour le premier Forum africain d’investissements et d’affaires à Alger. C’est au Centre international des conférences d’Alger (CIC) que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a donné le coup d’envoi de la plus grande manifestation économique sur le Continent.

Accompagné d’une importante délégation ministérielle, le chef de l’Exécutif a affirmé, dans son allocution d’ouverture des travaux, «qu’il est temps pour l’Afrique de s’affirmer sur la scène internationale en tant qu’ensemble puissant et dynamique incontournable, aussi bien sur le volet politique qu’économique en pointe, dans le combat contre les facteurs nouveaux de fragilité». Abordant l’importance d’en finir avec les idées reçues, il s’est dit vouloir «s’attaquer à ces facteurs de fragilité et rendre l’économie plus résiliente pour maintenir une croissance vigoureuse, pérenniser les avancées en matière de lutte contre la pauvreté et atteindre les objetifs de développement». Refusant de donner des dimensions politiques à l’événement, il a néanmoins affirmé l’engagement de l’Algérie pour une économie africaine plus solide, afin d’assurer un saut qualitatif dans le développement. Le Premier ministre qui souligne, en sus, l’importance de tirer profit des atouts dont recèle le Continent. D’ailleurs, il a indiqué que «l’Afrique est le Continent du futur et des opportunités», et ce, grâce aux opportunités dont disposent les pays africains. Plus loin, il a mis en n avant les objectifs de ce forum qui offre, selon lui, « l’opportunité précieuse de partager et d’échanger afin de mieux se focaliser sur l’interconnexion durable et fructueuse entre les différents opérateurs économiques dans nos pays, et la création de synergies novatrices entre nos économies nationales ». Pour le Premier ministre, l’une des principales carences réside dans le fait que « l’Afrique ne consomme pas ce qu’elle produit et consomme ce qu’elle ne produit pas ». Cette équation, ajoute-t-il, explique la faiblesse du commerce intra-régional qui ne représente que 10 à 12% du total du commerce du Continent, alors qu’il atteint 40% en Amérique du Nord et 60% en Europe. « Plus de 80% des exportations africaines partent à l’étranger. À cela s’ajoutent des règles commerciales complexes et des infrastructures en mauvais état. Il n’est donc pas surprenant que les échanges interafricains n’aient presque pas progressé cette dernière décenni,e malgré un taux de croissance moyen de 5% sur la même période», a ajouté le Premier ministre. « La simplification et la convergence des normes et règlements ainsi que le développement des infrastructures de base ont ainsi été identifiés par nos dirigeants en tant que chantiers prioritaires de l’Union africaine et de ses mécanismes de coopération, notamment le Nepad », a relevé Sellal. Dans ce sillage, il a expliqué que l’Algérie apporte sa contribution à cette édification de « notre maison commune », à travers des projets structurants comme le grand Port-Centre d’El-Hamdania (Cherchell), plus grand terminal de transbordements de conteneurs de la Méditerranée, et la réalisation en cours de la liaison routière Alger-Lagos, qui permettront de diviser par quatre les délais de livraison de marchandises de et vers l’Europe ou le Moyen-Orient. D’autre part, le chef de l’Exécutif a expliqué que l’exploitation des matières premières, même dans le scénario d’une hausse future des cours, ne suffirait plus à couvrir les besoins de développement. « Il nous faut, désormais, chercher la croissance ailleurs, c’est-à-dire dans votre espace, celui de l’entreprise, à travers les partenariats et le win-win business », a-t-il argué. Par conséquent, Sellal a appelé à «simplifier les règles et les procédures économiques, entre les pays africains pour encourager l’investissement et améliorer l’univers de l’entreprise», a signalé Sellal qui affirme que le développement africain dépend de la construction de partenariats avec les autres espaces économiques régionaux, ainsi qu’avec les économies les plus dynamiques et les plus prometteuses. Attendu depuis quelques mois, afin de booster les exportations algériennes hors-hydrocarbures, ce rendez-vous économique se veut une opportunité pour stimuler le partenariat Sud/Sud. Rendre à César ce qui appartient à César, ou rendre aux Africains ce qui appartient aux Africains, c’est en somme l’objectif de cet événement qui vise à réduire la domination des Européens et des Asiatiques dans ces marchés, qui sont, faut le dire, les plus faciles d’accès au monde.
Lamia Boufassa

Article précédentCité 5 juillet de Bab Ezzouar (Alger) : Les occupants des caves revendiquent leur relogement
Article suivantSidi-Saïd l’a affirmé, hier : « Le métier de journaliste sera classé pénible »