Le ministère de la Santé a annoncé, hier, la réception par l’Algérie, en fin de ce mois courant, de 700 000 doses du vaccin anglo-suédois AstraZeneca dans le cadre de contrats signés avec le mécanisme mondial COVAX. Abderrahmane Benbouzid a révélé également l’arrivée d’un lot d’un autre type de vaccin, avril prochain, d’une quantité de 3 millions de doses acquises dans le cadre d’un mécanisme africain.
Intervenant, hier, lors de la journée parlementaire sur la vaccination à l’APN, Pr Wahiba Hadjoudj, chef de service de la Pharmacie centrale a affirmé la réception de 700 000 doses du vaccin AstraZeneca en fin du mois courant, en attendant d’autres doses de la part de COVAX qui permettra de vacciner 20% de la population, précisant que cette opération est le fruit de plusieurs contrats et conventions signés avec cette organisation, dont tous les documents nécessaires sont finalisés et envoyés à COVAX, précisant que les doses seront distribuées dans l’ensemble du pays tout au long de l’année. Également, la même responsable a annoncé l’arrivée d’un lot de 3 millions de doses de vaccins anti- covid-19 sans citer de nom, en début d’avril prochain de la part de « City Afrique » de l’union Africaine, détaillant que la part de l’Algérie a été fixée à 15% de sa population.
De son côté, le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, docteur Djamel Fourar, a annoncé le lancement du processus de distribution du vaccin « AstraZeneca » dans les 28 wilayas les moins touchées par le virus. « Après les 20 wilayas qui ont bénéficié du premier lot de vaccin Spoutnik V, connaissant une situation épidémiologique particulière, avec le taux d’infection le plus élevé, aujourd’hui (hier) nous commençons l’approvisionnement dans le reste du territoire du pays », affirme-t-il à la même occasion. Dans ce cadre, Dr Fourar a rappelé que l’immunisation collective demande la vaccination de 60% de la population, soit 17 millions de citoyens, donc 38 millions de doses. Ou bien la vaccination de 70% de la population, soit environ 20 millions de personnes qui nécessitent environ 44 millions de doses.
Benbouzid : « la vaccination mettra fin à la pandémie »
Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a révélé dans son intervention que l’Algérie avait signé des contrats et des accords avec plusieurs parties afin d’acquérir des quantités suffisantes de vaccin anti-covid19, appelant les citoyens à se faire vacciner pour éliminer définitivement l’épidémie et revenir à la vie normale. En effet, Benbouzid a indiqué à l’APN que grâce à la stratégie de l’État qui a mis a disposition tous les moyens nécessaires pour lutter contre la propagation de la pandémie du corona, le pays a réussi à faire baisser le taux de contamination et à stabiliser la situation sanitaire « il y a une nette amélioration de la situation épidémiologique traduite par la décrue des cas en réanimation et la hausse des cas de guérisons», a-t-il noté, rassurant, concernant la campagne de vaccination entamée symboliquement le 30 janvier dernier depuis Blida, premier foyer du virus, que cette opération a été élargie au niveau national afin de permettre à tous les citoyens de bénéficier du vaccin et revenir à la vie normale. Soulignant dans le même registre que depuis le début de ce processus aucune complication n’a été enregistrée, promettant que le nombre de vaccinés sera communiqué dès que « nous recenserons un bon nombre » s’engage-t-il. Ainsi, pour ce qui est de l’acquisition du vaccin anti-covid, le ministre a expliqué que « par rapport à la forte demande mondiale sur le vaccin l’Algérie a entamé des discussions avec des sociétés étrangères depuis le 6 août 2020, afin de satisfaire les besoins nationaux comme l’avait ordonné le président de la République Abdelmadjid Tebboune ». Il ajoutera cependant que l’État a fait usage de toutes les conditions appropriées pour lutter contre la pandémie. À cet effet, tout ce dont les établissements de santé avaient besoin était fourni, rappelant que l’Algérie dispose actuellement de 82 laboratoires qualifiés pour effectuer le test «PCR ».
Sarah Oubraham
