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IL A DÉNONCÉ LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME AU MAROC : Un ingénieur maroco-américain arrêté à l’aéroport de Rabat

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Il s’appelle Chafik El-Amrani. Il s’agit d’un citoyen maroco-américain qui est ingénieur de son état. Il avait élu résidence aux États-Unis, depuis que les services de sécurité de son pays d’origine l’ont pris pour cible. En cause, ses positions contre le régime du palais marocain. Un cas parmi beaucoup de ces résistants à la machine de guerre de Mohamed VI à subir pressions et menaces de mort, loin s’en faut ! Mais, le comble dans l’histoire de Chafik El-Amrani, connu pour sa langue acérée contre le régime du Makhzen, c’est un message-vidéo prémonitoire, ainsi diffusé à l’intention de l’opinion publique avant son … arrestation, hier, opérée à l’aéroport de Rabat-Salé. C’est du moins, l’information donnée hier par plusieurs sources médiatiques et reprises sur les réseaux sociaux par des activistes marocains. En effet, tout a commencé depuis l’aéroport Charleroi de Bruxelles, lorsque ce ressortissant américain d’origine marocaine a voulu regagner son pays. De prime abord, il s’est embrouillé avec les responsables de l’aéroport de la capitale belge, comme beaucoup de ses compatriotes d’ailleurs sur les lieux. Pour cause, et selon son témoignage vidéo, les autorités marocaines ont instruit Bruxelles de ne laisser passer que les citoyens « exclusivement » marocain. « Qui donne des instructions pour qu’on embarque pas les Marocains jusqu’à ce qu’ils prouvent qu’ils sont Marocains », s’est-il interrogé en s’en prenant violement au régime de son pays d’origine.
Mais, le « meilleur » reste à venir. Le lendemain, dans une autre séquence vidéo prise devant l’entrée de l’aéroport bruxellois, Chafik El-Amrani, le billet d’avion dans la poche, a pris à témoin l’opinion publique internationale contre tout malheur qui lui serait arrivé aussitôt il mette les pieds à Rabat. Il se présente comme tel, il donne le lieu de sa présence, la date, soit samedi passé, ainsi que l’heure et la minute près du départ du vol à destination de l’aéroport de Rabat-Salé. Et à lui de raconter sa traversée du désert avec le Makhzen qui le pourchassait des années durant pour n’avoir pas été tendre avec le régime. Autrement, « on va t’éliminer et tu ne sortiras pas indemne », lui assènent alors les services de sécurité. Une raison pour laquelle « je vous prends à témoins que je vais rentrer au Maroc. Et si jamais il m’arrive quoi que ce soit, disparition ou assassinat, les services de sécurité (marocains, ndlr) assumeront l’entière responsabilité. Eux qui m’ont déjà menacé par le passé », a-t-il donné l’alerte. Pour finir, mal lui en a pris celui qui venait d’être arrêté à sa décente d’avion à Rabat, il estime dans son message qu’ « il faut en finir avec la police politique » marocaine.

Les États-Unis et l’affaire du lieutenant Touil
En effet, selon plusieurs sources médiatiques, Chafik El-Amran faisait l’objet d’un avis de recherche en raison de ses publications critiques sur Facebook à propos notamment des Droits de l’homme au Maroc. Si ces pratiques ne sont pas étrangères au Makhzen, en s’en prenant à un citoyen qui dispose de la nationalité américaine, le régime marocain a pris le risque de subir les contrecoups de son action. Voire même provoquer des tensions diplomatiques avec la nouvelle administration américaine. De surcroît que celle-ci s’est affranchie de son parrain et protégé du roi, Donald Trump et pour lui laisser la place au démocrate, Joe Biden. Le chroniqueur indépendant Salah Elayoubi a même parié sur un retour fracassant d’une telle arrestation d’un citoyen américain contre le régime marocain, à sa tête Mohamed VI. « On se souvient du lieutenant Touil, l’un des aviateurs qui n’avait fait qu’armer les F5 qui avaient attaqué le Boeing de Hassan II, le 16 août 1972 », écrit ce journaliste opposant. Alors marié à une américaine, le militaire marocain, en détention, avait été libéré de Tazmamart (prison secrète conçue pour les détenus politiques) sur injonction des États-Unis.
Farid Guellil

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