C’est un véritable crime écologique qui se déroule depuis deux années au niveau d’une terre agricole dans le quartier Bouachkha à Sidi El-bachir dans la wilaya d’Oran. En effet, chaque nuit, une quantité de près de 600 pneus usagés sont brulés à ciel ouvert dans une terre agricole située derrière les murs de l’ex -poudrière de l’Onex, pour en extraire des fils de fer.
C’est un important stock de plusieurs centaines d’autres pneus qui attendent d’être brûlés. Cette pratique très polluante émet d’importantes quantités de dioxyde de carbone (Co2) et de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et d’intense volute de suie noire. Cela porte sérieusement atteinte à la santé des habitants de plusieurs cités environnantes, telles que haï chahid Mahmoud, Sidi el Bachir et d’autres cités. Elle porte également atteinte aux arbres et aux produits agricoles des terres voisines, à l’exemple d’un champ dont le propriétaire se plaint de la suie qui recouvre sa récolte de choux fleurs.
«L’épaisse fumée noire résultant de l’incinération sauvage des pneus tue les arbres et tout ce qui pousse, y compris ma culture. Regardez un peu comment les arbres sont noirs de suie et le dépérissement des autres. C’est un véritable crime», se lamente cet agriculteur.
De son côté, un groupe d’habitants est révolté contre cette scandaleuse situation et contre l’impunité dont semble bénéficier l’auteur de cette pratique.
« Depuis plus de deux ans, ce sont des milliers de pneus usagés qui sont brûlés ici quotidiennement», se plaint un père de famille qui implore le wali, les services de sécurité et la direction de l’environnement d’intervenir pour mettre un terme à cette catastrophe écologique. «Mon fils est asthmatique. Je passe souvent mes nuits au service des urgences médicales, chaque nuit, nous sommes contraints de respirer la fumée qui se dégage de ces pneus brûlés. Nous crachons du noir, nos poumons son chargés de suie, nous étouffons, nous ne pouvons plus supporter cela. Les autorités compétentes doivent intervenir pour mettre fin à cette scandaleuse pratique qui nuit sérieusement à notre santé, à la nature et à l’environnement», souligne un habitant qui affirme avoir à maintes fois demandé à l’auteur de ce méfait de mettre fin à cette intolérable pratique, mais en vain.
Slimane B.
