La ministre française des armées et de la défense, Florence Parly a entamé, jeudi dernier, une visite de deux jours au Sahel durant laquelle elle a rencontré ses troupes militaires déployées dans cette région, près de trois semaines après l’attaque terroriste ciblant, fin juin dernier, le quartier général du G5 Sahel.
Avant d’entamer son déplacement, la ministre française, Parly a indiqué, concernant l’opération Barkhane que «dans les semaines qui viennent, nous allons faire évoluer notre dispositif, nos ‘modes d’actions’ comme disent les militaires» a-t-elle déclaré, dans un entretien, à Ouest France, paru jeudi matin. Poursuivant, elle dira que «nous allons donc continuer à être imprévisibles pour être le plus efficaces possible contre le terrorisme» selon la responsable des armées de France. S’agissant de la présence des soldats français, au Sahel, leur première responsable s’est contentée de rappeler que dans cette région «notre mission, c’est aussi d’accompagner, de faciliter, de former» avant d’ajouter qu’ «ainsi nous allons continuer à entraîner les armées des pays du G5-Sahel» et surtout, a-t-elle précisé «apporter un soutien à la force conjointe du G5 Sahel». Il est à rappeler, que le déplacement de la ministre française des armées et de la Défense intervient, au moment où des Médias et des parlementaires évoquent, depuis ces derniers mois, le problème de manque de moyens des militaires, dont ceux déployés à l’extérieur des frontières de la France. Selon l’Afp, sur le déplacement en question de Florence Parly, au Sahel, pour rencontrer les soldats français, «bien que les militaires français présents dans ces zones ne se plaignent pas en opération, le manque de moyens se fait ressentir.» Des informations font état que le Royaume-uni a fini par accepter de prêter trois de ses Chinook, qui seront basés à Gao, (Nord-Mali), malgré le fait, indiquent les médias français, que la Loi de Programmation militaire de la France ne prévoit pas l’achat de ce type de machines. L’AFP annonce également que «des efforts importants seront consentis dans le renseignement avec l’achat de drones supplémentaires de type Reaper, basés à Niamey et d’avions d’écoute spécialisés» indiquant auparavant, des sources départementales du ministère des armées français que «dès septembre, les nouveaux missiles anti-chars devraient être déployés au sein de l’opération Barkhane». La veille du début de la visite de la ministre française, au Sahel, les présidents des Parlements des pays membres du G5 Sahel étaient en conclave, depuis mercredi, à Niamey, pour discuter sur le terrorisme, la migration, la radicalisation et notamment, précise des sources locales de « la création d’un organe de contrôle démocratique de la gouvernance du G5-Sahel.». Notons par ailleurs, que le déplacement de la ministre française pour rencontrer notamment les soldats de l’opération ‘Barkhane’, au Mali, intervient, à moins de huit jours de la tenue des élections présidentielles, au Mali.
Karima Bennour
