Accueil ACTUALITÉ Décès d’Aït Ahmed : l’hommage de Mechaâl Echahid

Décès d’Aït Ahmed : l’hommage de Mechaâl Echahid

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Nombreux étaient, hier, ceux et celles à assister au Forum d’”El-Moudjahid”, qui, pour clore le Forum de la Mémoire de l’année qui s’achève, a organisé en coordination avec l’association Mechaâl Echahid, que préside Mohamed Abed, un vibrant hommage au chef historique, Hocine Aït Ahmed, décédé, le 23 décembre dernier, à l’âge de 89 ans, à Lausanne en Suisse. C’est aujourd’hui, selon Ahmed Abed, qu’arrivera, à 16 heures, à Alger, la dépouille de celui qui a été l’un des déclencheurs de la Révolution armée algérienne pour l’indépendance du pays. Son enterrement aura lieu, demain, à son village natal Ath Ahmed, à Aïn El-Hammam, dans la wialya de Tizi-Ouzou.
Les intervenants ont salué, lors de la cérémonie de l’hommage rendu, hier, au chef historique, Da L’Ho, la «personnalité hors norme», et «la ténacité du combat» de celui qui, à l’âge de 16 ans, a lié son destin à celui de son pays, l’Algérie. Les témoignages de l’ancien membre du Gouvernement provisoire de la Révolution algérienne (GPRA), Lamine Khan, ont porté sur les valeurs et principes de l’homme qui a pris conscience, très vite et à un jeune âge, que c’est par la Lutte armée que l’Algérie se libérera du joug colonial. Approché, dernièrement, par les membres de l’association Mechâal Echahid, pour être honoré, Lamine Khan raconte qu’il avait refusé, en déclarant, poursuit-il, à Mohamed Abed, «je ne pourrais l’accepter, alors que, bien avant moi, il y a lieu d’honorer Aït Ahmed pour le combat qu’il a mené pour l’indépendance de l’Algérie», ce que confirme le président de l’Association, Abed. «Je n’ai pas eu l’honneur de connaître Hocine Aït Ahmed», dira Lamine Khan, avant de souligner, «j’aurais dû le connaître de près», et de conclure sur Da L’Ho, qu’il «demeurera “Aziz”, dans nos cœurs et nos esprits». C’est sur son destin historique que Mohamed Ghafir, dit Moh Clichy, responsable de la Fédération de France, région Nord de Paris de 1956 à 1962, évoque celui qui a été à la tête de l’Organisation spéciale (OS), après le décès du martyr Belouizdad. Les valeurs et principes pour lesquels il a emprunté les sentiers et les chemins des libertés, dès son jeune âge, l’homme a eu un destin historique et de dimension nationale.
D’autres l’ont évoqué, en affirmant que Da L’Ho «était conséquent avec lui-même dans ses convictions», il avait «une vision de la Lutte révolutionnaire portée par le peuple, et de l´édification d’un État national démocratique et social», ont-il souligné, au moment où d’autres ont exprimé l’espoir de «voir ses idées et son idéal portés, après sa mort».Indiquant que «c’est par la pratique qu’on rendra le meilleur hommage» au grand fils de l’Algérie, et le père de la Révolution, Hocine Aït Ahmed. Pour Mohamed Belâalam Mohamed Seghir, «c’est le dernier des neuf (9) qui vient de nous quitter», a-t-il rappelé, il s’agit des authentiques artisans de la Révolution, (les six plus les trois), à savoir, Boudiaf, Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche, Krim, Bitat et Aït Ahmed, Khider, et Ben-Bella. Pour les présents, il s’agit aussi d’un éminent dirigeant de notre Mouvement de libération nationale et sociale, qui vient de nous quitter, et le devoir de reconnaissance «nous le lui devons» et «s’impose de fait», surtout qu’il a été une personnalité hors pair. Le regretté Aït Ahmed, qui a marqué de son empreinte l’histoire de l’Algérie, était et demeurera un exemple de nationalisme et «symbole de militantisme, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays».
Lui qui a porté, pour rappel, la voix de la Révolution algérienne sur la scène internationale, un combat au terme duquel, elle a été inscrite sur l’agenda des Nations unies. Les présents ont, par ailleurs, brièvement parlé d’Aït Ahmed, le militant qui a voué sa vie à la défense des principes de démocratie et pour l’édification de l’État de Droit. Le chef historique et grande figure de l’opposition algérienne, Hocine Aït Ahmed, sera inhumé, demain, à son village natal, comme il le souhaitait, il reposera, en paix, du haut des cimes du Djurdjura, au lieu du combat national libérateur, dont il a été l’un des initiateurs.
Karima Bennour

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