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Crédits à l’économie : Sellal annonce une augmentation de 25 % pour 2017

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Les crédits à l’économie connaîtront une hausse, cette année, pour atteindre les 11 400 milliards de dinars, dépassant, ainsi, la barre des 9 100 milliards de dinars enregistrés l’an dernier, selon les chiffres avancés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, hier à Annaba, dans son discours d’ouverture des travaux de la 20e Tripartite.
Une hausse estimée à 25%, a-t-il précisé, alors que, en 2013, les crédits à l’économie, selon Sellal, étaient de 5 156 milliards de dinars. Quant à la facture des importations, celle-ci connaîtra, a affirmé le chef de l’Exécutif, «une baisse de 5 milliards de dollars (Mrds/$)», l’année en cours, rompant, ainsi, avec la tendance haussière des années précédentes. Des chiffres encourageant le gouvernement Sellal à poursuivre sa politique de rationalisation des dépenses, adoptée suite au recul des recettes des exportations pétrolières du pays, du fait de la baisse vertigineuse, dès juin 2014, du prix de baril de l’or noir. Pour le Premier ministre, les résultats relatifs à la baisse des importations et la hausse des crédits à l’économie ont été obtenus «sans créer de situations de pénuries ou de non-approvisionnement de l’appareil national de production», dont la montée en cadence, poursuit-il, «dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licences d’importation simple, équitable et transparent», a précisé Sellal.
La politique promue par le Gouvernement en matière de gestion des finances de l’État, notamment son volet dépenses, semble atteindre ses objectifs et, par conséquent, Sellal et son équipe maintiendront ce cap. Si les années précédentes, avant la chute du prix de baril du pétrole, la facture des importations enregistrait des sommes colossales, Sellal affirme que la facture, cette année, devrait connaître une baisse, qu’il estime à 5 milliards de dollars, grâce, a-t-il souligné, à la «rationalisation souple» des dépenses publiques. Ne cessant de rappeler, notamment avant et après les débats et l’adoption de la loi de Finances-2017, que l’objectif principal demeure la diversification de l’économie nationale pour la création des richesses, et sortir de la dépendance de la rente pétrolière, Sellal a réaffirmé, hier, qu’il poursuit sa politique pour atteindre l’objectif en question.
Déclarant que «notre objectif reste la diversification de l’économie», le chef de l’Exécutif dira également qu’il sera de même concernant «le soutien à la production nationale et l’appui à l’investissement productif», a-t-il soutenu. Après son annonce précitée, relatif à la hausse des crédits à l’économie passant de 9 100 Mrds/DA, (2016) à 11 400 Mrds/DA, en 2017, le Premier ministre n’a pas manqué de faire part de sa volonté de vouloir atteindre «une croissance économique de 3,9% en 2017, et une croissance hors hydrocarbures de 3,7% avec une inflation stabilisée à 4%», indiquant que 6,7% d’inflation, fin janvier dernier, «est une hausse conjoncturelle», note-t-il. En octobre dernier, le président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers, (Abef), Boualem Djebbar, avait déclaré que «les crédits alloués à l’économie ont augmenté de 8,9% au premier semestre 2016»; donc, l’on s’oriente «vers un taux de croissance annuel de 17% à 18%», a indiqué Djebbar, lors de son intervention dans l’émission «Invité de la Rédaction» de la Radio nationale chaîne 3. Des crédits à l’économie bénéficiant en priorité, selon Djebbar, aux secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme, étant considérés productifs et créateurs de richesses et de postes d’emploi. Quant à l’analyse de la structure des crédits alloués à l’économie, le président de l’Abef a relevé que la tendance de ce financement «est clairement affichée», et que 75% parmi ces crédits sont accordés à moyen et long termes au bénéfice de l’investissement productif.
Il est à noter que même avec l’apparition et le développement de dizaines de banques et d’établissements financiers privés, y compris des représentations de banques étrangères de premier ordre, les grandes banques publiques continuent d’assurer l’essentiel des crédits à l’économie, de l’intermédiation financière et du financement des investissements.
Karima Bennour

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