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COUR SUPRÊME : Abdelkader Zoukh placé sous contrôle judiciaire

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Dans le sillage des auditions des anciens ministres et autres hauts responsables de l’État, deux anciens walis ont été convoqués hier par le juge d’instruction près la Cour suprême. Il s’agit respectivement d’Abdelkader Zoukh, et Abdelkader Khanfar, anciens walis d’Alger et d’El Bayadh.

Tôt dans la matinée d’hier, la Cour suprême était assiégée par de nombreux journalistes qui attendaient l’arrivée des deux ex-walis, convoqués par les magistrats de cette haute juridiction dans le cadre de l’affaire Ali Haddad. Le premier à franchir le seuil, Abdelkader Zoukh, qui n’en sortira que vers les coups de midi. Inculpé dans un dossier de corruption, l’Agence de presse nationale a annoncé que celui-ci est placé sous contrôle judiciaire. La mesure oblige celui-ci à se présenter une fois par mois devant le juge et à restituer à ce dernier son passeport. Pour sa part, le wali d’El Bayadh a été auditionné dans l’après-midi. En effet, celui-ci s’est déplacé vers les coups de 14h.30 à la dite Cour. À l’heure où nous mettons cet article sous presse, le wali était toujours en audition. Nous y reviendrons dans notre édition de demain sur le sort réservé à ce wali. Ces deux responsables avaient déjà comparu devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Ils sont poursuivis dans le «cadre d’enquêtes préliminaires effectuées par la gendarmerie concernant des faits à caractère pénal, selon le Parquet près la Cour d’Alger. Pour rappel, en application des dispositions de l’article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d’Alger avait transmis au procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des nommés: Zaâlane Abdelghani, Amar Tou, Boudjemaâ Talaï, Ghoul Amar, Benyounès Amara, Bouazgui Abdelkader, Djoudi Karim, Bouchouareb Abdesslam, Zoukh Abdelkader, Khanfar Mohamed Djamel, Sellal Abdelmalek et Ouyahia Ahmed, avait expliqué le Parquet général près la Cour d’Alger. En raison de leurs fonctions au moment des faits, les susnommés bénéficient de la règle du privilège de juridiction consacrée par le texte de cette loi. Le juge d’instruction près la Cour suprême avait ordonné, la semaine dernière, le placement des deux anciens Premier ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que l’ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès en détention provisoire à la prison d’El Harrach à Alger. Les anciens ministres des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, et Amar Tou et l’ancien ministre des Finances, Karim Djoudi ont, quant à eux, été placés sous contrôle judiciaire. Dans son discours prononcé hier, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a abordé ces dossiers de corruption. Affirmant que la lutte contre la corruption n’admet « aucune limite » et qu’ »aucune exception ne sera faite à quiconque », il a par conséquent réitéré la nécessité de lutter contre la corruption. “Partant du fait que la lutte contre la corruption n’admet aucune limite et qu’aucune exception ne sera faite à quiconque, cette voie sera celle que l’institution militaire veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l’affranchissement de l’Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles”, a-t-il déclaré à cet effet. Cette déclaration promet ainsi que la lutte contre la corruption se poursuivra dans les jours qui viennent.
Lamia B.

EN COMPAGNIE DE CINQ CADRES DE L’INDUSTRIE
Le patron de SOVAC, Mourad Oulmi, placé sous mandat de dépôt

La liste des personnalités placées sous mandat de dépôt ne cesse de s’élargir. Avant-hier, c’était le tour du  patron de SOVAC et représentant exclusif du groupe automobile allemand Volkswagen en Algérie, Mourad Oulmi, de connaître ce sort, puisque celui-ci a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près du tribunal de Sidi M’hamed.  Mourad Oulmi a été interpellé, jeudi dernier, par les éléments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Bab Jdid d’Alger pour être entendu dans le cadre des enquêtes de corruption. Le patron de Sovac et 52 hauts cadres de l’État ont été entendus par le juge d’instruction dans l’affaire de Sovac. Parmi les responsables convoqués pour audition dans la même affaire, figurent, notamment l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, des cadres du ministère de l’Industrie et des responsables de banques et d’entreprises économiques. Selon la Télévision nationale, cinq cadres du ministère de l’Industrie ont été placés sous mandat de dépôt, tandis qu’un autre a été placé sous contrôle judiciaire. La Télévision n’a, cependant, pas dévoilé les noms des concernés.
L. B.

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