Lors d’un point de presse, animé hier, au siège du ministère de son département, en marge d’une rencontre d’orientation avec les directeurs de la Santé et de la Population des wilayas, en prévision de la rentrée sociale, le ministre de la Santé, Mohamed Miraoui, a annoncé de nouvelles mesures concernant la création de cliniques privées. Et qui portent sur un nouveau cahier des charges en élaboration. Ce dernier précisera que ces textes seront bientôt prêts et que les cliniques privées, de service actuellement, seront obligées de se mettre à niveau par rapport à ce document. À ce sujet, le ministre a affirmé que ce projet de cahier des charges doit revoir tous les points concernant le fonctionnement de ces établissements et qui seront, selon lui, intégrés dans la loi de santé approuvée en 2018. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler également l’existence de textes réglementaires régissant les conditions d’ouverture, d’organisation et de fonctionnement de ces structures et l’évolution de cette activité est devenue une nécessité incontournable afin d’élargir les offres de soins aux citoyens. De plus, aujourd’hui, certains spécialistes dans le domaine de la santé mettent l’accent sur la nécessité d’organiser et de mettre de l’ordre dans ce secteur, tout en mettant en exergue la nécessité de mettre fin à toute anarchie régnant dans cette activité, notamment concernant l’activité des médecins exerçant dans les secteurs privé et public.
C’est effectivement la question que l’on peut poser, notamment pour savoir si ces objectifs seront inclus dans la prochaine loi sanitaire ? Et qui, d’après le ministre, cette nouvelle loi sera marquée par la mise en place d’une feuille de route qui vise, entre autres la réforme et l’amélioration de la qualité de service et la réduction des délais d’attente et humanisation des hôpitaux. Ce même responsable a ajouté, ainsi, lors de sa visite, dernièrement, dans la wilaya de Tizi-Ouzou que ces deux points sont les principaux objectifs de son département ministériel. Évoquant la violence dans les hôpitaux et les centres de soins, Miraoui a fait savoir que : « Nous dénonçons ces agressions contre les médecins, les soignants et tout le personnel de la santé ». Parlant de l’affaire du directeur de l’hôpital de Aïn-M’lila chassé, dernièrement, de son bureau, le ministre a souligné qu’un dépôt de plainte a été fait et des mesures ont été prises à ce sujet.
Le dégel des projets des CHU de Béchar et Ouargla en étude
En réponse à une question sur le sort des projets de CHU bloqués au niveau national, le ministre de la Santé a révélé que la levée de gel des deux projets des CHU de Béchar et d’Ouargla a été annoncée. Selon lui encore, la question «est en étude», a-t-il ajouté, tout en rappelant, ainsi les différentes opérations de dégel d’autres projets des hôpitaux du Sud et des Hauts-Plateaux.
Mehdi Isikioune
PROGRAMME 2020
L’importation du médicament libérée
S’exprimant, aussi lors de cette rencontre avec les directeurs de la santé et de la population des wilayas, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a fait savoir samedi à Alger que le programme d’importation de médicaments pour l’année 2020 avait été libéré le 1er juillet 2019 afin de pallier les ruptures récurrentes, tout en précisant, ainsi qu’après examen des besoins nationaux en médicaments, le programme d’importation pour 2020 a été libéré le 1er juillet 2019, a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « et une approche a été développée en collaboration avec l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui sera dotée des moyens matériels et ressources humaines à même d’assurer son bon fonctionnement ». Il a, par ailleurs, indiqué que la cellule nationale de médicaments, installée au niveau central, se réunira la semaine prochaine pour examiner les obstacles qui entravent la disponibilité des médicaments.
M. I.
