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Ces bambins venus du Sud : le cuiseur solaire fait recette

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Quel meilleur message que celui que véhicule l’innocence enfantine ? Surtout quand le contenu est une innovation domestique, à caractère environnemental, donc peu polluante, et qui titille l’ego de ceux se croyant détenteurs de l’apanage, en la matière.

La preuve nous a été donnée par ces cinq noms, venus d’Adrar, occupant, sans exagération aucune, le stand le plus visité au cours des Journées portes ouvertes sur l’ER. Retenez-les bien : Abchiche Lynda, Zaoui Ikram, Kalloum Salima, Mahi Med-Amine et Harmim Mouna. Leur «tort» c’est d’avoir mis au point le cuiseur solaire, une sorte de cuisinière, pour être in, qui fonctionne à l’aide des rayons solaires. Ils ont été parmi les 179 élèves ayant participé au Festival de la cuisson organisé à Adrar, au cours duquel 70 cuiseurs de design différents ont été mis en exposition. L’objectif étant de cibler le grand public par une innovation, mise au point, elle, par Haramim Arezki, chercheur à l’Unité de recherche en énergie renouvelable en milieu saharien (URER/MS) basée à Adrar. La finalité c’est, bien sûr, de sensibiliser le plus grand nombre sur l’impératif de son usage.
Le projet c’est, pour respecter l’intitulé, le cuiseur solaire boîte à concentrateur parabolique composé (CPC) asymétrique. Le cuiseur se compose d’un boîtier en bois thermiquement isolé, d’un réflecteur en forme de CPC asymétrique, une plaque absorbante en aluminium pliée à angle droit, une surface d’ouverture en double vitrage sous forme de marche d’escalier, et une portière arrière.
Le dispositif est destiné à répondre aux besoins alimentaires des régions démunies d’énergie électrique et gazière. Son champ d’application touche aussi bien le milieu rural, urbain, les campings individuels que les bases de vie et les points de contrôle terrestre et forestier. Lancé en 2004, le projet, nous explique Haramim, a emprunté bien des écueils, et peaufiné bien d’améliorations pour être là. Deux prototypes, en 2005 et 2007, ont été mis au point. Ce n’est qu’en 2013 que cette forme, celle présentée au cours de ces Journées, a été retenue. Il n’en demeure pas que, selon le chercheur, qu’une étape ultérieure saura mettre le holà sur les carences relevées pour cette innovation, à savoir la stationnarité et de convivialité (on ne peut cuire les plats qu’en externe à sa demeure et sous le soleil) et du stockage de l’énergie. Ces deux-là ont été, enfin, résolues, nous rassure Haramim, en mettant au point une batterie à placer sous la plaque absorbante, pour stocker l’énergie solaire, et pouvoir, ainsi, utiliser le cuiseur en hiver et à la maison. Bonne invention !
Zaid Zoheir

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